23 Octobre 2009
Mahamat Assileck,Tchadien,
Opposant au régime tchadien.
Paris-France
Un ensemble sans objectif réel, est un ensemble
mort.
Un ensemble qui puise son essence dans la dispersion vague à la
perdition.
Si le pouvoir d’Idriss débyfole est légitimé malgré ses carences à tous les niveaux c’est parce que en face de lui, l’alternance crédible commence à se faire
rare, ou pire le socle s’effrite.
Sinon, comment comprendre qu’un des régimes le plus despotique en Afrique devient légitime aux yeux de ceux là même qui l’ont décrié. Comment s’y faire face à une
espèce de thérapie singulière qui frise l’ironie.
En effet, depuis les évènements de février 2008, le système débyfole s’est rétracté en son sein et a mis en place le plan pouvant lui
permettre d’occuper les devants de la scène. Une dynamique fut mise en place avec l’aide des conseillers français. Le but est de gommer les imperfections préface du système. Le socle vitrine
extérieure fut policé gardant les réalités de la dictature internes et les exactions faites sur le peuple. On fit payer au peuple tchadien sa sympathie du changement. A N’djamèna le peuple fût
dépossédé de ses biens immobiliers, dans les provinces tchadiennes des hommes, femmes et enfants furent battus, maltraités, violés et tués sans vergogne. Sur place, l’opposition politique fut
marginalisée, ses représentants battus et humiliés par un régime aux abois, et son chef difficilement réhabilité.
De tout ces moments, on fit souffler à la débyfolie de réaliser des projets de développement car la sympathie du peuple tchadien pour un changement quelconque
est un signal fort. Il a fallu qu’on batte le peuple pour lui ériger des miettes de faits, comparé aux dividendes engrangées. Des routes faites ça et là, des projets d’hôpitaux, d’écoles dont les
marchés atterrissent entre les mains des membres du clan. Des faits réalisés au gré d’une certaine qualité d’infrastructures permettant à leurs bénéficiaires de se sucrer sur le dos du peuple.
Villas de 300 millions, immeuble où appartement en Europe où ailleurs, comptes garnis en milliards de FCFA etc.
Au-delà de l’aspect « on construit le pays taisez-vous », la françafric conseilla à son poulain de travailler l’image de la dictature à l’étranger.
Le nouvel Idriss Débyfole est arrivé. Plus de 800 millions de FCFA furent injectés partout pour agrandir aux forceps une image déjà détruite. Tous les commerciaux des médias firent
l’aller-retour, destination N’djamèna pour proposer une interview. Jeune Afrique, l’essentiel, France 24, Africa 24, les spots affiches de la mairie de paris et encore… Mais malgré l’opération de
charme et les dénominations de bâtisseur du Tchad, le monde de la presse, la majorité des hommes politiques et les diverses associations gardent en mémoire la nature sanguinaire du régime
Débyfole en lui vouant un dédain des premiers jours.
Si encore l’arrogance d’Idriss Débyfole est sonnante, ce qu’il a pu mesurer avec conviction le pouls de l’opposition de l’intérieur et ses dirigeants. Il n’y
a personne au delà de Mr Yorongar pour lui dire ses carences et lui ravaler ses mensonges. Tous les responsables des partis politiques dits légale accourent aux postes et à l’argent dès qu’on le
leur propose. Ibni Oumar Mahamat Saleh fut sacrifié par ceux là même qui étaient ses amis de lutte, de réflexion, un des leurs. Le discrédit est actuellement cru, et laisse la débyfolie se foutre
même de la mémoire du défunt. « Je ne répondrais plus à un journaliste sur Ibni Oumar Mahamat Saleh » dit-il à Christophe Boisbouviers sur RFI
Le mercenariat aux yeux de la débyfolie est une équivoque. Il est à multiple définition entre la dentition de nombreux tchadiens. Mais ce mot le sera autrement que si l’opposition armée se dégage
de son aspect actuel. Etre et dépendre d’une stratégie qui frise la fierté d’un peuple en lutte. Subir l’alternative d’un éconduit qui ne sache point où s’abreuver.
« Il n’y aura ni une table ronde ou rectangulaire. » La paix n’a pas de prix quelques soient les peines. La paix est légitime pour tout facteur de
développement. Faire la paix n’est point une convergence de faiblesse sauf quant un des belligérants en éprouve les faits contraires. Idriss débyfole reprouve une table ronde parce qu’il sait que
la facture qui lui sera demandé est énorme, et de surcroit il sera jugé comme tel face à sa méthode anti démocratique.
Bientôt, plusieurs élections se feront dans notre pays si rien ne se passe. Les choses se feront comme toujours, mettre en place la machine à tricher, augmenter les chiffres et inventer des
votants. D’ailleurs à y voir de très près, les statistiques des derniers recensements les confirment. Dit-on que la population tchadienne a doublé en 16 ans. A y voir de près, rien ne peut assoir
une telle théorie, il suffit de jeter un coup d’œil aux différentes projections des nations unies, de la banque mondiale et de l’union européenne pour se faire une raison. Les chiffres ont été
trafiqués avec en point de mire le recensement des réfugiés darfouris pour gonfler le grenier du MPS.
Sachant que l’âme du peuple est amorphe à la contestation populaire, que ses députés sont corrompus, des simples faire-valoir et ses opposants mange-mil, le régime débyfole
fait assoir sa loi, ses méthodes mafieuses pour encore et encore continuer à siphonner le Tchad et son peuple.
L’arrogance de la débyfolie découle d’une suffisance illimitée sans point ni virgule, car la dictature qu’elle assoie ne trouve point en face le
socle d’une entité réelle de changement, et une unité des corps avec un même objectif.
Les tergiversations, les multiples dérives, les défections et les trahisons ont eu raison de l’entité meilleure jusqu’à rendre roi un débyfole omnipotent. La rage
de l’homme, sa bave actuelle découle des erreurs faits ça et là de l’ensemble des politico-militaires. Il faut à présent sonner les cloches car l’heure est grave et précaire.
Au moment où le contexte international prend un autre élan, au moment où des grandes équations se posent, il faut sortir des sentiers et résoudre l’impersonnel car il y va de l’existentiel de l’opposition armée.
Si l’arrogance de l’heure est présente et irritante, qu’on sache seulement que l’Africain dit :
Qu’une pirogue n’est jamais trop grande pour chavirer à tout moment.
ASSILECK HALATA Mahamat.