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28 Février 2013
Au pays des Itno, on claironne que l’éducation est une des priorités. Mais, dans les faits, les intérêts particuliers l’ont reléguée au dernier rang des soucis. En effet, la semaine dernière, les écoliers de l’école de Martyr (non loin du ministère de la défense, autour de la primature) ont failli faire les frais de cette réalité.
Tout remonte au lundi 18 février dernier. Un énergumène se présente au directeur de cette école et lui intime l’ordre de dire aux enfants de ne plus venir à l’école le lendemain car il entamera les travaux de construction du ministère des affaires étrangères sur les lieux ! La panique s'installe. Le directeur informe l'inspecteur. Il parait qu’il y a longtemps que la première pierre de ce projet a été posée sur l’endroit qui abrite cette école. Le lendemain, enseignants et écoliers restent effectivement à la maison. Personne ne leur dit quels bâtiments utilisés pour éviter le chao.
Informés, les parents d’élèves entreprennent la médiation et obtiennent que leurs progénitures continuent les cours jusqu’à la fin de l’année scolaire. Heureusement. Le directeur convoque les enseignants et, le vendredi, les cours reprennent timidement. Devant les effectifs, le directeur revient et conseille à ses collaborateurs d’attendre carrément le lundi 25 février. Depuis, les cours ont retrouvé leur vitesse de croisière.
En somme, dans la semaine, les enfants de l'école de Martyr ont raté quatre jours de cours ! A-t-on évalué les effets de cette perturbation ? A la prochaine rentrée, où fréquenteront ces gamins ? Les Itno, eux, tiennent à la construction de leur ministère des affaires étrangères.
Wachinzoumbo Padaré
Analyste indépendant,
Collaborateur du Blog de Makaïla