Bonjour Makaila,
J'ai réagi à l'article sur le ministre de la santé et son Secretaire d'Etat.
Bonne journée.
Secrétaire d’Etat à la Santé : Pourquoi cette méchanceté gratuite de certains tchadiens.
En lisant certaines réactions sur le blog de Makaila mettant en doute les compétences du ministre de la santé publique du Tchad Dr Djidda Mahamat et de son Secrétaire d’Etat Madame Chamchal
Houda Abakar Kadadé, l’on se demande véritablement si leurs auteurs n’ont pas de problèmes personnels avec ces deux ministres de la République. A lire leurs textes, ils sont d’un simplisme
ridicule. Comme dirait quelqu’un, j’ai la faiblesse de penser qu’en général la méchanceté n’est pas une preuve d’intelligence. La méchanceté et la grossièreté sont les armes de la simplicité.
C’est pourquoi, il faut être responsable vis-à-vis de soi comme vis-à-vis d’autrui et de la société.
Il est absurde de juger une personnalité à l’aune de la lecture d’un discours, surtout que si ce discours a été tenu pour la première fois dans cette circonstance particulière. On peut être un
grand intellectuel, un grand rodé de la politique maitrisant parfaitement la langue de Molière, mais avoir de tracts dans un discours, surtout si c’est pour la première fois. C’est absolument
humain, compréhensible et tout à fait normal. L’exemple du docteur Nahor ancien ministre de la santé du Tchad ne fait pas exception à la règle. Si vous voulez changer la perspective humaine en
robotique, eh bien bonne chance. Le meilleur service qu’on peut rendre à la République, ce n’est pas de délirer ou d’attaquer un ministre sur son discours, mais de lui résister quand il a
failli dans sa mission régalienne, c’est-à-dire dans l’opérationnalisation des actions de son ministère au service de ses concitoyens. Au-delà de cela, il ne faut pas simplement rester sur
l’aspect critique, mais qu’il faille montrer aussi vos propositions pour mieux faire avancer les causes nationales. Il faut développer une éthique du contrepouvoir qui observe et cherche à
maitriser et à prévenir les dérives de son propre égo et celles de ses dirigeants. C’est cela être véritablement un citoyen exemplaire ayant l’amour de son pays et au service des populations
surtout les plus vulnérables.
Par contre, Je dois tirer chapeau et féliciter cette jeûne dame Secrétaire d’Etat à la Santé qui, par ses talents, a créé une entreprise qui génère de l’emploi et qui contribue efficacement au
développement économique et social du Tchad. Je suis persuadé qu’elle mettra à profit ses compétences et ses expériences au service de la santé publique dont elle connait les réalités
nationales. Le Tchad a besoin de personnes réalistes, connaissant les réalités et capables d’apporter des solutions aux problèmes dont souffre la population en termes de santé ou autre. Le plus
important, ce n’est pas le fait de prononcer un discours, mais comment concrètement en tant que ministre, on peut être utile pour son pays, pour ses concitoyens en prenant en compte leurs
préoccupations.
Quant au ministre Djidda, il a fait ses preuves à l’enseignement supérieur même si parfois il a bousculé l’ordre préétabli, il mettra certainement ses compétences et ses expériences
ministérielles et académiques au service de la santé publique, domaine absolument fondamental et qui fait actuellement l’objet de la plus grande attention de nos hautes autorités.
Dans ce cadre, je salue l’initiative du Chef de l’Etat Idriss Deby concernant les rencontres régulières sur la santé entre les différents acteurs pour mieux prendre en compte
ce domaine important pour la vie d’un peuple. Même si on n’est pas d’accord avec le président Deby sur un certain nombre de choses, quand il fait quelque chose de positif pour le Tchad, le bon
sens voudrait qu’on le lui reconnait et l’encourager dans cette direction. C’est ça aussi le sens de la vraie citoyenneté. On peut être critique sur quelque chose, mais on peut aussi reconnaitre
à césar ce qui lui appartient.
A la lumière de ce qui précède, je suggère à nos ministres et autres responsables publics que quand ils veulent transmettre un message à leurs populations, qu’ils utilisent les langues nationales
(arabe locale, sara, gorane, zakhawa, hadjaraï, moundang, ouaddaï, kanembou, ngambaye etc.) pour mieux faire passer leurs messages et peut être mieux entendu, compris par la population. Cette
attitude mettra en confiance les administrés et pourra les inciter à interpeller les autorités sur tel ou tel autre chose.
Il ne faut pas être complexé et prisonnier de la langue française dans vos responsabilités officielles, il faut maintenir et promouvoir les liens culturels à travers l’utilisation régulière des
langues nationales. Il faut être fier de sa culture, de sa langue à l’image d’autres nations qui ont su se développer en restant accrocher sur leurs richesses culturelles. Je ne nie pas les liens
qui unissent les tchadiens et la langue française qui est une fenêtre ouverte sur l’universalité comme l’anglais, l’arabe, l’espagnol etc. Mais je dis qu’il faut créer un univers de coexistence
entre nos différentes langues et le français et non pas le rompre.
Enfant du Tchad.