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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Tchad: Le projet pétrole de Doba et ses conséquences

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Le ministère tchadien de la fonction public et du travail a incontestablement échoué depuis longtemps dans sa politique de la promotion d’emploi où il est incompétent face à ESSO et ses sous-traitants malgré toutes les lois ,décrets et autres arsenaux juridiques ou encore d’autres textes qui lui sont attribués. Normalement quand une personne physique ou morale ne respectant pas les lois et textes de la république sera tout simplement sanctionnée mais malheureusement le code du travail étant une loi fondamentale en matière de travail ou d’emploi est bafoué sans inquiétude les responsables des sociétés étrangères sur le projet pétrole de Doba en complicité avec les responsables du ministères de travail et de l’emploi qui sont en charge de son application.
Honteusement, les prestataires de services en majorité étrangers sont des agences jouant le rôle d’intermédiaire en fournissant des mains d’œuvre à différentes sociétés opérantes dans le projet pétrole de Doba. Pourtant ce système n’est nulle part mentionné dans le code de travail tchadien.
Tous ces dysfonctionnements font que le Tchad devienne l’un des rares pays où la main d’œuvre étrangère n’est pas sélectionnée avant d’avoir le permis de travail. Je dirai même le seul pays au monde de 21éme siècle, où les expatriés illettrés de toue sorte, des manœuvres, des conducteurs, des secrétaires etc. détiennent des contrats CDI (contrat à durée indéterminée) au détriment des tchadiens. Pourtant les autorités tchadiennes et le consortium savent très bien que les expatriés doivent seulement avoir une période de travail de deux ans non renouvelable.
Ce qui est regrettable encore l’absence de la presse locale et nos hommes politiques dans ce secteur est totale. Personne ne dénonce quoi que ça soit.

Pour illustrer mes propos, voici quelques exemples concrets facilement vérifiables:
Chez l’entreprise PSN (production services network) de ces expatriés illettrés tels que: Ouhadi Ibrahim (marocain) est un manœuvre ne pouvant même pas écrire mais dit-on qualifié au moment de son recrutement, Amahana Hissene illettré est chauffeur de gradeur et Castro (philippin) illettré est un élingueur de grue est devenu grutier, Arcega Dennis assistant de chef de camp qui est reconverti en contrôleur des vitesses véhicule. La liste de ces gents est longue. Tous travaillent au Tchad depuis 11ans sur le Site sans inquiétude. Aujourd’hui ils ont des statuts des superviseurs dans le projet portant les jeunes tchadiens sont mis en chômage.
Le Tchad étant considéré comme le pays des aveugles, le permis de travail est donné des genres sans diplômes, sans compétences juste moyennant un peu de sous ne favorisant pas la nation tchadienne. Incompétent et illettrés, ces expatriés ne font qu’aller le matin au chantier pour superviser les nationaux et ne fournissent aucun rapport pourtant ils portent le titre des superviseurs. Comme le ridicule ne tue pas même les postes de secrétaire ou agents de liaisons et autres, sont détenues 100% par des philippins. Tout ceci montre à suffisance qu‘au Tchad, il n‘ya aucune politique de promotion d‘emploi, ni contrôle de la main d’œuvre étrangère moins encore le respect conforme aux lois tchadiennes.

Le décret N° 289/PR/PM/MFPT/09 signé par le président de la république Idriss Deby Itno sur proposition du ministre de la fonction et du travail réglementant les conditions d’embauche des travailleurs étrangers au Tchad est classé sans suite.
le décret N°537/PR/2008 portant l’organisation de la direction des installations pétrolières dans son article 11, stipule qu’il est prévu deux postes des officiers de police dans chaque site pour s’occuper des dossiers des expatriés. Ces policiers n’ont jamais été nommés on ne sait pour quelles raisons. Les entreprises et certains responsables profitent de ce vide pour manager le projet comme ils le veulent.

C’est le cas de la compagnie jumelée WOODGROUP/PSN, depuis qu’elle est installée à Komé comme sous-traitant de Esso, a démobilisé progressivement tous les chauffeurs des véhicules légers, quelques conducteurs engins au profit des philippins. Par deux fois elle a démobilisé collectivement sans préavis. Tous les délégués ont été démobilisés par ce qu’ils ont appelés les employés d’aller en grève. Vis-à-vis de ces non respect des lois tchadiennes, il a silence totale ceci s’explique par le fait qu’il y’a complicité à un certain niveau que l’on ignore
Pour prévenir toute de grevé ou contentieux avec des employés locaux, cette compagnie WOOD GROUP/PSN étant sous traitant de Esso a décidé d’employer les locaux par l’intermédiaire des trois prestataires des services tchadiens à savoir, (LTPS, CAIS et Emploi Service). Aujourd’hui ces dernières travaillent sans délègue car tous leurs délègues ont été démobilisés au début l’année sur instruction de leur client sans avis de l’inspecteur de travail à cause d’une fusion syndicale de trois sociétés tchadiennes citées ci-dessus et lancement d’un préavis de grève.
Ce genre démobilisation est contraire à l’article 394,394 et 395 du code de travail tchadien, qui stipulent que tout licenciement d’un délègue titulaire ou suppliant doit être soumis l’autorisation de l’inspecteur du travail, les pauvres ces pauvres délégués ont été licenciés sans avis de l‘inspecteur et malgré l’intervention des autorités de la région.

Le projet de Doba est à son origine un projet de développement. Son but c’est dé apprendre aux tchadiens les nouvelles technologies et au fur et à mesure ils remplaceront les expatriés mais hélas on est loin de là. Par ailleurs, nos différentes enquête nous a permis de comprendre qu’il n’aura jamais la nationalisation des postes avec WOODGROUPPSN construction, car plus de 98% des nationaux qu’elle emploie n’ont aucune formation. Elle n’emploie pas de techniciens ni des cadres moins encore et agents de maitrise. Les rares chefs d’équipe qu’on les trouve dans les différents départements sont des chauffeurs et des ferrailleurs qui ont gagné des promotions au fil des années mais ils n’ont aucun contact direct avec les américains ou anglais, ils reçoivent les ordres de illettrés et ignares philippins.


Devant ces irrégularités interminables je lance un appel urgent aux tchadiens exerçant dans le gouvernement et animés de bonne volonté d’agir avec patriotisme afin de relever ce défi.

Sakassou Djimradé Ahmat

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