28 Mars 2012
La semaine dernière, cinq alliés du MPS (Mouvement Patriotique du Salut, parti d’Idriss Déby Itno, président de la République du Tchad) sont montés au créneau pour dénoncer "un comportement de mépris à l'égard des partis de l'alliance". "Les textes liant les alliés au MPS ont été tous bafoués. Les promesses n'ont jamais été respectées", ont déclaré les cinq déserteurs. Par la même occasion, ces partis ont annoncé la création d'un nouvel organe politique appelé le Bloc des Partis Centristes (B.P.C). La nouvelle alliance a aussi sollicité un "rapprochement entre les partis".
Quarante-huit heures plus tard, c’est le Secrétaire Général du MPS, Dr Haroun Kabadi, qui a réagi à travers un communiqué de presse. Dans celui-ci, l’homme qu’on
accuse d’être derrière les déboires de Gali Gatta N’Gothé, a déclaré avoir appris la décision de certains partis politiques de l’alliance de créer unilatéralement un nouvel organe politique. Il a
rappelé qu’il a toujours tenu ses engagements à l’égard de ses alliés, en les associant à la gestion des affaires de l’Etat au niveau du cabinet de la Présidence, de la Primature, du gouvernement
et des institutions de la République. «La rupture unilatérale n’est pas le fait du MPS. Elle n’engage que les signataires de cette déclaration», a-t-il indiqué.
Ces partis qui ont claqué la porte sont : le RDP/P, le RDR, l'ARDETT, l'ALNAR et le PCC. Est-ce qu’un Macki Sall sortira du rang de ces frondeurs ?
Wait and see. Mais que représentent ces partis sur l’échiquier politique tchadien ? Cette rupture n’est-elle pas le résultat du fait que ces acteurs n’ont rien gagné de leur alliance avec le MPS ? Ne savaient-ils pas que le pouvoir d’Idriss Déby Itno n’a jamais respecté les accords ? Le débat est lancé.
Source: confidence