14 Avril 2011
Loin de toute revendication, les enfants du président tchadien François Tombalbaye (mort Ngarta Tombalbaye), assassiné lors d’un coup d’État en 1975, se sont, eux, employés à se faire des prénoms, leur nom étant généralement associé à une personnalité controversée. Fonctionnaire international à la Banque africaine de développement (BAD), après un cursus aux États-Unis, Ronelngar, 57 ans, ne s’est pas engagé en politique, contrairement à son frère Salomon, conseiller du président Idriss Déby Itno jusqu’à son décès, en mars 2010, après avoir été ministre de la Santé, puis ministre des Télécommunications.
Ronelngar Tombalbaye n’a pas oublié les périodes de vaches maigres, notamment en Haïti, où la famille s’était réfugiée. Pas plus que les amis qui se sont vite détournés. « Nous y étions préparés, mon père ayant pris soin de nous arrimer à la réalité, explique-t-il. Je lui suis reconnaissant de nous avoir inculqué ces valeurs grâce auxquelles nous nous sommes construits à la force du poignet. » Après la réhabilitation de Ngarta Tombalbaye, en 1986, le gouvernement tchadien a réparti sa pension d’instituteur entre ses veuves. « Faute de revenus réguliers et à la limite du dénuement, mes frères ont souvent compté sur la solidarité familiale », raconte Ronelngar Tombalbaye. Et s’il lui arrive de s’entretenir avec David Dacko, fils de l’ancien président centrafricain en poste à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), au Cameroun, ce n’est pas pour pleurer sur le passé.
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