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8 Mai 2011
Ces derniers temps, au Tchad, la période pré-électorale et postélectorale est marquée singulièrement par la recrudescence de la chasse à l’homme dans les rangs des leaders de l’opposition civile et de leurs membres.
Des actes de menaces d’intimidations, de persécutions voire d’arrestations ont été posés à l’encontre des opposants au régime qui ont appelé au boycott à la présidentielle du 25 avril dernier.
Le pouvoir de Ndjaména fidèle à sa logique guerrière et anti-démocratique, a pris des mesures fallacieuses pour empêcher durant la campagne les principaux leaders de l’opposition de faire une tournée à l’intérieur du pays.
Saleh Kezabo qui se trouvait à l’étranger, a pu regagner son domicile grâce à une mobilisation de sa base. A la veille de l’élection présidentielle, les membres de son parti, ont été interpellés et pourchassés à Pala, accusés sans preuve d’avoir récupéré des cartes d’électeurs avant d’être relâchés.
La dernière observation survient hier à Kélo où le député Ngarléjy Yorongar, a été arrêté par des gendarmes tchadiens en plein meeting, son matériel de sonorisation a été saisi et la foule venue nombreuse assister à sa manifestation, a été dispersée par les forces de l’ordre.
Malheureusement, il est permis de constater qu’en dépit de cette série d’actes de provocations répétées, aucune réponse en termes de réaction d’indignation populaire n’a été faite sur place.
L’armée tchadienne, totalement écrasée et châtrée, est à l’écart du champ politique. Pourtant, elle est la principale victime, mal équipée, mal entretenue, sous-payée, humiliée et méprisée, demeure la risée de cette gestion opaque du régime en place.
Au Burkina Faso, l’armée a réagi parce qu’elle a estimé être maltraitée et déconsidérée par le pouvoir de Blaise Compaoré. Elle a décidé de sortir dans les rues pour vociférer et attirer l’attention à son égard.
D’aucuns, me diront : « le Burkina et le Tchad n’ont la même armée », et, ils ont bel et bien raison.
Les différents observateurs aussi bien nationaux qu’internationaux s’accordent à reconnaître qu’au Tchad, les nombreuses contradictions politiques, sociologiques et sociétales sont les atouts majeurs du régime Deby visiblement peu inquiet d’une révolte populaire dans son pays.
Que faire face à l’impasse actuelle au Tchad ?
Faut-il s'en remettre éternellement à la volonté divine pour sortir un jour de la fatalité ?
Non! Il faut aussi essayer comme sous d'autres cieux !
Comme le dit un proverbe populaire: "Aide-toi et le ciel t'aidera!"
Makaila Nguebla