25 Octobre 2012
(Express de Madagascar ) - La levée de la suspension de la candidature de la Grande île à l’EITI sera décidée demain.
Le Tchad en est radié. L’heure de vérité est arrivée. La levée de la suspension de la Grande île à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI) sera décidée à Lusaka. L’examen du dossier du pays figurera à l’ordre du jour du conseil d’administration de l’EITI international, qui se réunira dans la capitale zambienne, demain 25 octobre. Il existe trois scenarii possibles pour le pays. La levée de la suspension, le prolongement de la suspension ou bien la radiation définitive de l’EITI, comme c’est le cas du Tchad qui n’a pas pu terminer son rapport de validation. « Les discussions sur Madagascar ont été entamées lors de la présentation du rapport de réconciliation de Ghana, à Accra, sa capitale, il y a quelques semaines.
La réunion de Lusaka sera surtout une officialisation de cette décision », explique un haut responsable au sein du ministère des Mines. Le suspense reste entier quant à l’issue de cette réunion. La qualité des rapports que Madagascar a présentés auprès du Board international a déjà convaincu certains pays. Les questions politiques restent le principal blocage pour que la candidature de la Grande île pour être conforme aux normes EITI soit à nouveau acceptée. Quelques pays membres de l’EITI international sont farouchement opposés à la normalisation du cas de Madagascar, à cause de la situation politique et la non-reconnaissance internationale.
En 2011, le Board a refusé d’examiner le rapport de validation malgache pour ce motif et a décidé de suspendre la candidature du pays. Première étape Le gouvernement a, cependant, décidé de poursuivre le processus en attendant la levée de cette suspension. Le rapport de réconciliation pour les recettes minières de l’année 2010 a été élaboré. Le nombre des compagnies minières adhérant au processus est passé de quatre à neuf et le délai imparti à la rédaction a été parfaitement respecté. « La qualité de ce rapport constitue notre principal argument pour obtenir la levée de la suspension et d’aller jusqu’à la mise en conformité », a déclaré Tahiny Tsarabory Judicaël, secrétaire exécutif de l’EITI Madagascar. L’EITI consiste à comparer les déclarations des paiements effectués par les compagnies minières et la recette enregistrée par l’État.
Un cabinet privé se charge, ensuite, de faire un rapprochement pour établir l’écart éventuel et de rédiger un rapport appelé « de réconciliation ». Si la candidature de Madagascar est à nouveau acceptée, le pays devrait rédiger un rapport appelé de « validation » qui sera examiné avant que le pays soit déclaré conforme aux normes EITI.