Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.
8 Novembre 2014
ALERTE LC
n°693 du 07/11/2014
Comment ADO est intervenu pour sauver son ami Blaise
François Hollande a décidé de voler au secours de Blaise Compaoré à la suite d’une intervention d'Alassane Ouattara. Selon nos informations, le président ivoirien a appelé son homologue français à plusieurs reprises durant la crise burkinabè. C'est à l'occasion de l'un de ses appels, le 31 octobre, qu'il a demandé à Paris de mettre Blaise Compaoré sous protection de la France. Ce dernier a alors été transporté jusqu'à Yamoussoukro par les appareils du Commandement des opérations spéciales (COS), qui dispose d'une base au Burkina Faso. Le convoi de Blaise Compaoré a été repéré grâce aux GPS présents dans les véhicules.
La démission, puis l’exfiltration du chef de l'Etat burkinabè a constitué un "plan B" mûrement réfléchi par le général Gilbert Diendéré dès les premiers incidents aux abords de l'Assemblée nationale, le 28 octobre. Depuis son PC opérationnel, le patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a pu suivre en direct l'évolution des événements grâce aux images prises par un hélicoptère doté de caméras embarquées.
Blaise Compaoré a été convaincu de ce scénario inéluctable après avoir constaté le basculement progressif des forces armées du côté des manifestants. Le jeu trouble du chef d'état-major des armées (CEMA), Honoré Traoré, a également pesé dans la balance. Lors de sa première intervention publique, ce dernier a déclaré l'état de siège dans le pays contre l'avis du chef de l'Etat. Après avoir songé à mettre Honoré Traoré aux arrêts, Blaise Compaoré s'est ravisé - "ce serait lui faire trop d'honneur" a-t-il déclaré en privé -, estimant la situation perdue.
Par ailleurs, plusieurs chefs d'Etat en contact permanent avec lui (Alassane Ouattara, Faure Gnassingbé, Denis Sassou Nguesso…), ainsi que Guillaume Soro l'ont convaincu de ne pas engager une épreuve de force avec les manifestants.
Outre Gilbert Diendéré (LC nº693), le départ de Blaise Compaoré a été organisé par un autre personnage central : son aide de camp, le lieutenant-colonel Joseph Céleste Moussa Coulibaly, qui a pris part au convoi.
Source: Lettre du Continent N°693