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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Le « Feu de brousse », Jean-Bernard Padaré entre le marteau et l’enclume

 

Le « Feu de brousse », Jean-Bernard Padaré entre le marteau et l’enclume

Cela fera bientôt deux mois que l’ancien garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Jean-Bernard Padaré est arrivé dans des conditions controversées, en France, précisément à Orléans, ou vit sa famille. Inutile de vous rappeler les circonstances de sa fuite, toute honte bue, via le Cameroun. Soit.

Selon des informations relayées dans votre blog, « Feu de brousse » serait en pourparler avec le régime, pour négocier son retour par la grande porte. Vous mentionniez aussi dans l’article que le sieur Padaré aurait mis la barre haut, en exigeant par exemple, l’abandon de toutes charges qui pèsent sur lui, notamment les plaintes contre corruption et détournement des deniers publics porté par le Ministère public, sans oublier les autres plaintes des particuliers. Il aurait surtout exigé, l’arrêt de la procédure de mise en accusation pendante à l’Assemblée nationale.

Mais, il est une vérité que beaucoup de Tchadiens ignorent. Si Jean-Bernard Padaré a choisi de s’exiler en France, c’est parce qu’il y possède de nombreux biens mobiliers et immobiliers.

En plus du luxueux appartement qu’il s’est grassement offert, Jean-Bernard Padaré a pu s’acheter en 2013 un pavillon à près de 300.000 euros à Orléans. Je dis bien il a pu s’acheter un pavillon à 300.000 euros en 2013, alors qu’il était encore au Gouvernement. Nous savons tous ce que gagne un Ministre au Tchad. L’on est en droit de se poser cette question. Ou a-t-il trouvé cette énorme somme d’argent ? La justice tchadienne devrait engager des poursuites contre Padaré pour « Enrichissement illicite ». Car, c’est sur le dos du paisible contribuable tchadien qu’il s’est enrichit.

L’autre information, c’est que craignant d’être envoyé en prison, s’il retourne au Tchad, Padaré serait en train de constituer un dossier en béton, aux fins d’obtenir l’asile politique en France. L’on se demande bien, comment l’OFPRA, l’organisme qui octroi le statut de réfugiés acceptera de lui accorder ce statut de réfugiés politique ? L’on se rappelle des nombreuses violations des droits de l’homme pendant son passage au Gouvernement.

L’emprisonnement tout azimut, l’année dernière de trois journalistes, Eric Topona, Moussaya Avenir de la Tchiré et Jean Laokolé, sans oublier l’expulsion du Sénégal du blogueur Makaila Nguebla. Il serait dommage que les autorités Françaises acceptent d’accorder l’asile politique à un Monsieur qui s’est révélé ces dernières années, comme étant l’un des prédateurs de la liberté de presse et des droits de l’Homme dans son pays. Que les autorités Françaises, remettent Jean-Bernard Padaré à la justice de son pays, pour qu’il réponde des faits qui lui sont reprochés. Ce ne sera que justice.

Rappelons que persévérant, Me Padaré a finit par obtenir, grâce entres autres au soutien de Reedy Brody de Human Right Watch, un droit d'asile à sa compagne promue déjà à la garde de ses nombreux enfants, dont trois d'une autre femme. Le subterfuge juridique consistait à lui faire élire domicile à son adresse à Orléans, 9 rue Lazare, et à lui donner l'autorité parentale sur les enfants. Le tour finit par aboutir à la décision de l'OFPRA en date du 29 juin 2011. La compagne en question continue pourtant d’émarger au budget général de l’état Tchadien.

Voulant donner à ses enfants une bonne éducation scolaire, il a vite compris qu'il ne pouvait pas en supporter la charge à l'Ecole française de N'Djaména où la charge annuelle par enfant est de l'ordre de 3000€ par enfant et par an. Le statut de réfugié obtenu à la dame Manie Ndoungaba lui permet de profiter de l'assistance sociale française environ 15 000€ par enfant et par an.

 

Brahim Ibet à N’Djaména

Le « Feu de brousse », Jean-Bernard Padaré entre le marteau  et l’enclume
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