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27 Novembre 2007
C’était prévisible depuis quelques jours, la reprise de la guerre ne fait aucun doute. En effet, le refus des autorités tchadiennes d’envoyer à Khartoum dans un délai fixé, à la demande de la rébellion, une délégation officielle et honorable à même de conduire les travaux de suivi de l’accord de paix signé à Tripoli, justifie l’épreuve de forces entre l’armée du Général Deby et celle de l’UFDD qui se sont affrontées dans la journée du lundi en armes legères et autres artilleries lourdes.
Le cessez-le-feu qui a expiré déjà le dimanche dernier a volé alors en éclat pour laisser place aux rapports de forces entres les acteurs en conflit armé.
Les violents combats de Hadjer Hadjid expliquent à juste titre l’échec de l’accord de paix de Tripoli du 25 octobre dernier intervenu entre le régime de Ndjaména et les quatre groupes armés de l’est du Tchad sous la médiation du Guide Libyen Mouammar Khadafi, du Soudan et de l’organisation sous régionale de la Cen Sad.
Cet accord de paix diversement apprécié a en outre suscité de réserve auprès de bon d’observateurs nationaux qu’internationaux qui suivent de près et avec intérêt la crise tchadienne. Car, il n’augurait dès le départ des lendemains meilleurs du fait de la méfiance ressentie de part et d’autre des parties signataires.
Il faut donc dire que la qualité du médiateur n’était pas indiquée pour mener à bien et avec succès des négociations entre deux acteurs qui s’opposent dans un conflit armé d’une telle envergure.
Il aurait fallu d’abord au médiateur Libyen de circonscrire et dimensionner les origines du différend politique au Tchad avant de s’engager dans sa résolution.
C’est pourquoi, tout le monde a pensé à l’imminence de la reprise de la guerre après la signature dudit accord de paix.
Pour la recherche de la paix au Tchad, le peuple appelle de tous ses vœux l’implication directe et immédiate de la communauté internationale à faire pression sur Idriss Deby qui constitue la centralité voire le nœud de toute la question tchadienne.
Nous pensons donc qu’au niveau international, les gens doivent prendre à bras le corps le conflit tchadien dans sa dimension globale en vue de nous aider à trouver des solutions politiques pérennes sans faire de la complaisance au pouvoir ni à l’opposition de façon générale.
Par Makaila Nguebla
Alwihda info.