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12 Septembre 2008
Fatou Jaw Manneh est une jeune femme journaliste Gambienne,collaboratrice du site internet http://www.allgambian.net/.
Etablie aux Etats-Unis depuis plusieurs années où elle est résidente permanente.Elle a été arrêtée le 28 mars 2007 par National Intelligence Agency (NIA, services de renseignements) à son
arrivée à l’aéroport international de Banjul alors qu'elle était venue rendre visite à sa famille suite au décés de son père.
Interpellée par des agents de la NIA après qu’un passager l’avait dénoncée, elle a été conduite au quartier général des services de renseignements, sur le front de mer de Marina Parade, à
Banjul.
Les autorités gambiennes reprochaient à Fatou d'être coupable de plusieurs accusations de "sédition" pour un article de 2005 critiquant le président gambien Yahya
Jammeh.
Depuis son arrestation, Fatou a été interdite de quitter
le territoire gambien et condamnée à quatre ans de prison ou une “option d’amende” de 250 000 dalasis (environ 8000 euros soit 5.000.000 Fcfa ).
Fatou Jaw Manneh est parvenue grâce aux soutiens de sa famille et de ses amis, à réunir la somme et n’ira donc pas en prison.
L'arrestation de Fatou a suscité une intense mobilisation en sa faveur dans les milieux des associations de la presse et des défenseurs des droits de l'homme à l'échelle planétaire.
Nous avons eu le privilège de voir Fatou Jaw Manneh au siége de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) où elle était venue exprimer sa gratitude à l'organisation
pour le soutien qu'elle lui a apporté.
Elle est à Dakar (Sénégal) en transit pour rejoindre son pays de résidence les Etats-Unis.
Bon vent Fatou, les dirigeants Africains sont des prédateurs de la liberté de presse et d'opinion.
Le continent noir est-t-il prêt à accorder une place d'honneur et de choix aux journalistes et hommes d'opinions?
Par Makaila Nguebla