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6 Décembre 2008
Les sommeils des dictateurs africains, sont de plus en plus troublés par les combats que mènent les Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui font de la bonne gouvernance politique, démocratique et économique leur cheval de bataille à travers le monde.
Ces ONG ont pris pour cible et proie , les dirigeants du continent noir, fins paternalistes en terme de confiscation du pouvoir , qui s’approprient dans la confusion totale les ressources nationales du pays de manière en faire un patrimoine personnel, familial, clanique, ethnique et régional, au détriment des masses écrasantes locales, laissées pour compte dans un état de paupérisation inadmissible.
C’est dans ce contexte, que les plaintes et les poursuites judiciaires à l’encontre des chefs d’Etat déchus ou en exercice, s’accentuent, se multiplient et se bousculent devant les portillons des tribunaux locaux, sous-régionaux et internationaux.
Depuis quelques jours, les médias relayent en boucle, les plaintes contre le patriarche Gabonais, Oumar Bongo, le Général Sassou Nguesso et l’Equato-Guinéen, Théodore Obiang Nguéma, accusés pour leurs parts, de posséder illicitement des somptueux et coûteux biens immobiliers ainsi que des luxueuses grosses cylindrées à l’étranger, acquis par les détournements massifs des deniers publics, blanchiments d’argents et recels.
Rappelons que ces plaintes successives contre ces trois (3) chefs d’Etats, irritent visiblement un bon nombre des hauts responsables du continent, traqués à cause de leur clientélisme et autres rapports nébuleux dans la gestion contestée de leurs pouvoirs.
Cette procédure certes, encourageante, même si elle n’aboutira pas, reste dissuasive dans la lutte contre l’impunité et la gabegie qui font de l’Afrique non seulement un nids des conflits mais, aussi et surtout un continent pillé, dont les ressources naturelles sont détournées au profit d’une minorité ou de la classe dirigeante.
Pour notre part, nous pensons bien que pour une transparence totale en Afrique, il faut également penser à auditer les ONG qui bénéficient d’aides financières ou matérielles de leurs partenaires étrangers, destinés à venir en aide aux populations locales, qui, pour leur part, ne voient rien leur parvenir !
Si les reproches à l’encontre des dirigeants africains sont avérés et justifiés, les patrons des ONG ne sont donc pas exempts des critiques en Afrique.
Pour que les citoyens de base ne soient lésés et victimes à la fois des Gouvernants et des ONG, il faut faire un regards croisé dans la gestion réciproque des uns et des autres sur le continent.
Nguebla Makaila