7 Février 2009
Le Soutien
apporté à Kadhafi par le Président Tchadien à l’Union Africaine est une injure au peuple Tchadien qui a souffert de l’atrocité libyenne
Aujourd’hui c’est l’histoire qui donne raison au Président Al Hadj Hissein HABRE, qui à l’époque dans les années 1970, disait ceci dans une interview, je le
cite : « Kadhafi se considère comme le successeur du prophète Mohamed sur terre… il a écrit ses propres hadiths, notamment le livre vert » plus loin « l’unique objectif
de Kadhafi c’est la domination de l’homme noir». Et c’est fait.
Avant sa désignation à la tête du club de chefs d’Etats, le génocidaire, l’envahisseur arrive sur le lieu de la réunion, entouré de douze rois. Et le plus choquant, dans toute cette scène
théâtrale tous les 12 rois sont des noirs, cela à réveiller les vieux démons de la colonisation. Sous les ovations de quelques Présidents qui sont certains au pouvoir grâce à son soutien
politique et militaire, d’autres qui préparent leur succession avec l’aide financière libyenne, il se proclama Roi des rois noirs, et parvint à changer le nom de la « commission » par
« l’autorité ».
Voir ce jour le Tchad se ranger derrière un personnage qui a fait disparaître des villages entiers au nord du Tchad, miné toute une grande partie de la région nord, un génocidaire qui a organisé
la chasse aux hommes de peaux noires dans son propre pays plus précisément dans la ville libyenne de Zawiya, où des milliers des familles tchadiennes perdent ce jour leurs proches et les rescapés
renvoyés par la force au Tchad. Un grand déstabilisateur du Tchad depuis son accession au pouvoir jusqu’à nos jours.
Quelle honte ? Quel déshonneur ? Que vient de nous faire accepter le Chef d’Etat Tchadien dévoué à la cause de Kadhafi. Ce jour restera à jamais graver dans nos mémoires.
Par ce soutien disparait le Tchad dirigé hier par un homme valeureux, brave, mémorable, hardi, audacieux, admirable tel que : Hissein HABRE qui a défié le sang-mêlé italo-libyen Mouammar
Kadhafi tant sur le plan militaire, politique, ainsi que sur la scène internationale. Et qui n’a pas hésité de dire non à l’impérialisme français.
Une fois de plus l’Afrique qui a confié sa destinée à Kadhafi et le Tchad qui s’est rangé derrière son ennemi reculent 100 ans en arrière.
Mahamat Saleh Abdallah KENDJI
Etudiant Tchadien à Dakar kendjimi@yahoo.fr