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11 Juillet 2009
Dans l’interview qu’il a accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, Idriss
Deby, a montré son imprudence politique sur toutes les lignes en répondant aux questions pièges et sensibles qui font l’actualité tchadienne et
africaine.
En effet, les réponses apportées par le dirigeant tchadien sur le scandale de l’affaire de l’Arche de Zoé et sur la question relative au Président soudanais Oumar Hassane, El-béchir, dénotent clairement la défaillance de son système politique désormais en grandes difficultés aux yeux de l’opinion publique nationale, française, africaine et internationale.
Il apparaît évident de reconnaître que Deby, souffre d’un sérieux problème de son encadrement politique, diplomatique et communicationnel. Soit ceux à qui il a confié la mission de l’aider ne jouent pas franc-jeu avec lui, soit, il les met devant un fait accompli.
Sur l’affaire Arche de Zoé, il a été simplement dupé par Sarkozy, qui lui a miroité des fausses promesses. Idriss Deby, doit apprendre l’attitude et les humeurs du politique français généralement lunatique et insaisissable.Le défunt Oumar Bongo est un éloquent cas d’exemple.
Sur le dossier du Darfour et du contentieux qui oppose Oumar Hassane El-béchir à la CPI, il n’a pas su contenir ses passions et ses hostilités à ce dernier. Ses réponses sont littéralement contraires à la position unanime adoptée par les chefs d’Etat à travers une résolution lors du sommet de l’Union africaine tenue en Libye.
Idriss Deby qui fait irrésistiblement face aux mouvements des contestations politiques internes, semble ajouter à ses difficultés deux autres fronts qui vont l’opposer à ses protecteurs français et à l’institution panafricaine.
De fait, il risque d’être marginalisé et sa voix ne va plus porter au plan africain et international.
Voilà un homme qui dirige aveuglement seul un pays dans l’imprudence la plus totale.
Makaila Nguebla