26 Juillet 2009
Goukouni Weddeye, Modra Tibesti, en 1975.
(Photo : Marie-Laure de Decker, www.marielaurededecker.com )
Comment naît une rébellion, et comment devient-on rebelle ? Au fur et à mesure des années 60, les dérapages des officiers sudistes chargés d’administrer le Tibesti vont faire souffler un
vent de révolte sur les villages. Le Derdé, le chef traditionnel des Toubous, en vient à soutenir le principe d’une lutte armée. Ses projets croisent ceux du FROLINAT, le Front de Libération
Nationale du Tchad, un groupe rebelle qui est implanté dans le Centre-Est mais veut ouvrir un nouveau Front au Nord. Ainsi naissait la rébellion du Tibesti.
Goukouni Weddeye, qui était jusque là fonctionnaire dans l’administration tchadienne, rejoint la lutte le 25 avril 1968. Les mots d’ordre politique ont alors du mal à convaincre la troupe :
les combattants du Tibesti qui se battent à ses côtés s’enrôlent à la fois pour libérer leur région et pour (tout au moins le croient-ils) défendre l’Islam.
Arrivent rapidement les premières divisions et les premières défections. La mort de Mahamat Ali Taher, l’initiateur du FROLINAT dans la région du BET (Borkou Ennedi Tibesti) place Goukouni
Weddeye à la tête de la 2e armée du FROLINAT.
Source: rfi