28 Août 2009
La rébellion a-t-elle été mise
KO par le régime Deby ?
En décidant d’élire son domicile à Am-djarass, à proximité avec la frontière tchado-soudanaise, Idriss Deby, a choisi une nouvelle fois, de poser un acte remarquable de défi, lancé à l’encontre des mouvements armés tchadiens, hostiles à son pouvoir, basés à l’est du pays.
Comme, il aime souvent le dire dans son jargon militaire ; Idriss Deby évoque la tactique de la concentration des troupes sur l’objectif, dans un souci
dissuasif de ses adversaires armés.
C’est ainsi, que les organisations humanitaires travaillant à l’est du pays, ont été témoin, ces dernières semaines, des déploiements militaires massifs des
forces gouvernementales dans les localités à haut risque des conflits armés.
Elles (Ong humanitaires), ont cru comprendre que les déploiements de ces troupes gouvernementales, dans ces zones, seraient en perspectives d’éventuels affrontements avec les différentes
coalitions armées ou bien, d’imminentes attaques du Mouvement pour la Justice et l’Egalité (Mje) contre les positions tenues par l’armée soudanaise.
Mais visiblement, rien ne se passe sur le terrain militaire entre les différents protagonistes militaires engagés dans ces conflits transfrontaliers aux
confins du Tchad et du Soudan.
Toutefois, il faut noter que du côté de la rébellion tchadienne, l’heure est à la restructuration politique un peu partout au sein des diverses organisations militaro-politiques.
La saison des pluies aidant et plusieurs autres facteurs viennent s’y greffer, pour prouver que les mouvements armés tchadiens, sont loin de la disposition de
reprendre les hostilités, du moins pour le moment face aux forces gouvernementales.
Cette attitude belliqueuse doublée d’une politique répressive du pouvoir en place au Tchad, ne présage une volonté manifeste du côté de Ndjaména, d’ouvrir des négociations
ou des pourparlers francs avec ses opposants civils et armés pour une issue heureuse et pacifique du bourbier tchadien.
Makaila Nguebla