Absurdité dans le système de santé au Tchad: l'idiotie de créer une usine de fabrique de médicaments!

Absurdité dans le système de Santé au Tchad: l'idiotie de créer une usine de fabrique des médicaments

Depuis le congrés pharmaceutique qui a eu lieu au Tchad, une idée absurde fait son chemin et le Président Deby, sûrement très mal conseillé, a cru en cette saugrenue idée de créer une usine de fabrication des médicaments au Tchad.

Justement cette initiative est très absurde car l'usine fera inéluctablement fiasco dès les premières années de sa mise en route comme ce fut pour l'usine dénommée SIPT dont les locaux près du pont Chagoua servent de Direction de la Douane de nos jours. Pourquoi?
La raison est simple: la vente des médicaments au Tchad ne répond à aucune réglementation et ce sont des gens qui n'ont aucune expertise en la matière qui les vendent ou font inonder nos marchés de ces produits qui, ailleurs, répondent à des critères stricts de production, d'ecoulement et de vente.
Créer une firme avant tout prohibition de la vente illégale des médicaments est une initiative absurde. J'en appelle â la conscience du président pour éviter de mordre à un tel appât miroité par des gens qui ne se soucient pas du Tchad mais des projets utopiques où ils tirent profit.
Les " docteurs" Choukou et autre Djim doivent être réinsérés ailleurs avant toute décision d'interdire leurs activités mafieuses. Sinon ces empoisonneurs sont capables d'emeutes pour faire reculer le gouvernement comme ils l'ont fait l'année dernière.
Le Tchad est le seul pays au monde où des analphabètes délivrent des médicaments par des profanes sans aucun respect des effets indésirables, des contres- indications et des posologie.
Dans un tel pays, une firme italienne se propose déjà de créer une firme de production des médicaments et les dirigeants ont été reçus par le PR. Mais savent-ils à quelle aventure ils sont attelés?

Dr Souloum Sabour
Pharmacien

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MACAOURA

25/08/2012 19:17

Sossal : j'ai admiré ton raisonnement mais vers la fin, j'ai eu une déception quand tu nous apprends qu’aux états unis, en France, et au canada que je connais, les propriétaires des pharmacies et des cliniques ne sont pas nécessairement des pharmaciens ou des médecins....... Non. Ici, il n'y a pas comparaison. Certes, en France ou aux USA, et même dans plusieurs pays d'Afrique, le propriétaire d'une pharmacie ou d'une clinique peut être non professionnel. Mais ceux qui y travaillent sont eux, des professionnels. Autrement dit, celui qui a de l'argent, inverstit dans la construction d'une pharmacie, ou d'une clinique, il embauche des professionnel qui font correctement le boulot en bonne et due forme et lui. Il reste à distance et ne contrôle que le fruit de son investissement. Il n'est pas hors-la-loi. Tu ne le verras jamais en train de vendre lui même les médicaments. Ce n'est pas du tout comparable avec ce qui se passe sous nos cieux avec les "docteurs tchoukou" du Tchad.

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sossal

25/08/2012 18:53

Je ne partage pas le point de vue du Dr Souloum Sabour. D’une étude réalisée par le ministère de la santé publique en 1996, il ressort que les prix prohibitifs pratiqués dans nos pharmacies expliquent la prolifération du marché parallèle de médicaments. Selon la même étude, selon leur provenance, les médicaments vendus dans les pharmacies sont produits en Europe et donc nécessairement un cout de revient élevé pour nos maigres bourses. Les médicaments vendus par les Dr choukou et djim proviennent de nos hôpitaux publics, du Nigéria et de l’Asie. Cette dernière catégorie a un cout accessible pour notre population. Il se pose cependant un problème de la qualité de ces produits vu sa conservation. C’est dans cette optique que l’OMS fait la promotion des médicaments génériques qui sont toujours produits en Europe. Je crois que le gouvernement voudrait trouver une solution intermédiaire en produisant au Tchad des médicaments de qualité à un prix raisonnable. Si je vois le nombre d’emploi qui sera créé avec cette fabrication des médicaments au Tchad, je soutien parfaitement cette initiative du gouvernement même si j’ai des doutes sur la qualité des médicaments qui seront produits. Pour ce qui est de la vente de médicaments par les non professionnels, je vous informe qu’aux états unis, en France, et au canada que je connais, les propriétaires des pharmacies et des cliniques ne sont pas nécessairement des pharmaciens ou des médecins. Ce sont des hommes d’affaire tout cours. Sur ce fait personnellement, je ne suis pas opposé à la vente des médicaments par les non professionnels. Je souhaiterais plutôt que le gouvernement encadre et contrôle cette vente. C’est ça aussi le libéralisme économique. Le secteur des médicaments est pris en otage par un lobby qui veut se sucrer sur le dos des tchadiens. Il faut que cela cesse.

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sougui koussin

25/08/2012 17:49

Monsieur je trouve que votre raisonnement est fondée de plus vs etes pharmacien que proposer vs? la question est là. dans un pays ou il n'y a aucune couverture sanitaire ou mm si 'elle existe elle n'est pas à la porté de tt le monde .Faites un tour à l'hopital vs allez voir des malades se torpiller parcequ'ils n'ont rien en main n'ont-ils pas le droit ? qt à cette usine je trouve c'est pas une priorité le probleme c'est les meilleurs soins dans ce bled.

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MACAOURA

25/08/2012 15:37

Dr Souloum Sabour : le problème que tu soulignes est réel. Mais on peut penser que si une usine de fabrication de médicaments voit le jour, l'interdiction de vente de médicaments par des non-non professionnels sera une mesure d'accompagnement inéluctable. Mais je ne suis pas d'accord avec toi quand tu écris :Le Tchad est le seul pays au monde où des analphabètes délivrent des médicaments par des profanes sans aucun respect des effets indésirables, des contres- indications et des posologie. C'est le problème de l'Afrique d'une manière générale. Un exemple : Dakar: il y a en plein centre ville, au marché de Sandaga, un endroit appelé "Keur Serigne-bi" (en wolof : la maison du marabout). Cet endroit est une véritable pharmacie qui ne dit pas son nom. On y trouve tous les médicaments imaginables ou non. Les boites sont amoncelées les unes sur les autres dans des baraques insalubres. Ici, on fait fi des conditions de conservation des produits pharmaceutiques. La clientèle ne fait pas défaut. Les médicaments sont vendus à moitié prix par rapport aux prix pratiqués par les pharmacies. Qui sont les vendeurs ? Justement des analphabètes, la plus part issus de la communauté mouride, l'une des confréries musulmane les plus influantes du Sénégal. Les autorités politiques sont impuissantes devant ce phénomène. On parle de la démolition de keur Sérigne-bi depuis plusieurs années sans que rien n'y change. Parfois la police fait une descente, mais le lendemain, tout est remis en place. Dans les grandes villes africaines, il y a toujours des vendeurs parallèles qui s'affichent ouvertement. Le mal est bien africain et non seulement tchadien.

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