28 Mai 2010
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Ces regards fuyants entre le dirigeant soudanais et son homologue tchadien Idriss Deby, transparaissent inévitablement un climat de méfiance persistante et perceptible entre les ennemis d'hier redevenus subitement des alliés circonstanciels.
Le fait que Khartoum n'est parvenu, lors de la récente visite de Deby dans la capitale soudanaise, à raméner à la table des négociations les factions armées tchadiennes avec le régime de Ndjaména, présage beaucoup de choses, selon la lecture faite par plusieurs analystes politiques du dossier tchadien et du conflit armé proprement dit.
Par ailleurs, dans le même registre, le fait que Souleymane Djamouss ne soit pas inquiété par les autorités tchadiennes en dépit de l'expulsion de Khalil Ibrahim, leader du MJE, est perçu comme étant une soupape de sécurité pour Idriss Deby qui peut jouer sa carte de pression contre Khartoum au cas où le dirigeant soudanais ne contraigne les mouvements politico-militaires tchadiens à renoncer à la lutte armée.
Les observateurs tchadiens et étrangers suivent avec une attention particulière l'évolution des relations entre Khartoum et Ndjaména et donnent deux semaines supplémentaires pour apprécier le contexte politique et militaire dans la sous-région.
Entre temps, les groupes armés tchadiens doivent cesser avec leurs divisions internes pour harmoniser une position commune salutaire pour tous.
Nguebla Makaila