23 Février 2010
Depuis quelques mois, le public tchadien, africain et international dans son
ensemble, a suivi avec une surprise générale, la normalisation de relations entre Ndjaména et Khartoum, ensuite entre le régime d’El-béchir et le
Mouvement pour la Justice et l’Egalité (MJE) groupe rebelle à motivation politique irrédentiste au Soudan.
Si d’un côté, le monde arabe se bat pour éviter au
dirigeant soudanais Oumar Hassane El-béchir sous le coup d’un mandat d’arrêt international, de se tirer
de l’affaire face à ses démêlées judiciaires avec la Cour Pénale Internationale (CPI), de l’autre côté la France alliée inconditionnelle du régime
militaire et autocratique d’Idriss Deby, milite pour sa part, au plan international, en faveur de son maintien à vie au pouvoir au Tchad contre les
règles élémentaires de la démocratie universelle.
Pays arabes et la France mobilisés, sont parvenus à harmoniser leurs divergences afin d’ aboutir à une série d’accords diplomatiques et politiques supposés à ramener la paix dans la sous-région.
Toutefois, les observateurs les plus éclairés du conflit au Tchad et au Soudan, restent réservés.
Notre blog qui fait partie de ceux qui sont en première ligne du combat pour les libertés fondamentales et la démocratie au Tchad, considère que ces accords signés ici et là, ne sont que des
deals qui marginalisent les revendications sociopolitiques du peuple tchadien et celles de populations du Darfour, prises entre le marteau d’Elbéchir et l’enclume de Deby.
Le peuple tchadien qui subit toutes les horreurs et les terreurs du régime d’Idriss Deby, ne cédera
pas à cette vaste conspiration.
Ces derniers temps, nous avons été reçus en audience par d’imminentes personnalités politiques africaines afin de porter à leurs connaissances la dangerosité inhérente de ces accords de paix
cousus de fil blancs synonyme d’une anguille sous roche.
Ces différentes personnalités ont apprécié à sa juste valeur notre inquiétude et pris l’engagement de saisir les différentes institutions
internationales pour plaider en faveur d’une initiative de paix globale en lieu et place des accords parcellaires et sélectifs.
A cet effet, nous interpellons l’opinion publique en générale, sur les méfaits de ces accords intempestifs qui ne garantissent nullement la stabilité et la paix ni au Soudan et au Tchad, du simple fait qu’ils ne tiennent pas en considération les préoccupations endogènes
auxquelles aspirent toutes les sensibilités sociopolitiques locales.
Fait à Dakar, le 23 février 2010
Makaila Nguebla