Cheickh Tidjane Galmai
www.tchachadi.com
Deux pays, deux dictateurs.
Le président Oumar Elbéchir fait face à des fortes contestations populaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son pays. Son régime est soumis à des pressions de la communauté internationale
pour le non respect de Droit de l’homme. Tout dernièrement, le 4 mars 2009, la Cour pénal international a émis un mandat d’arrêt contre le chef d’État soudanais qui est accusé de crime de guerre
et crime contre l'humanité dans le cadre de la guerre civile. Le Sud du pays risque de faire cessession. Quant à l’Est, les rebelles sont de plus en plus actifs et luttent pour l’autonomie de
toutes les trois provinces (Gharb, Chamal et Djanoub) que couvre le Darfour. Le Soudan est donc au bord de l’explosion.
Quant à son homologue tchadien, idriss deby est un criminel avéré qui ne s’empêche pas parfois de recourir aux pratiques «
Malgré la manne pétrolière, le Tchad occupe la dernière place sur le classement de l’Indice de développement humain (IDH). Les tchadiens croupissent dans la pauvreté la plus absolue. Ils
continuent de souffrir par le manque d’eau potable, de l’électricité et de soins les plus élémentaires. Le Tchad est pris en otages par une poignée d’individus véreux, prébendiers, qui ont
privatisés l’appareil de l’État pour l’unique but de s’enrichir.
Ces deux autocrates sont donc condamnés à trouver un terrain d’entente. Car il en va de la survie de leur régime respectif. Or les tensions entretenues par des rebellions interposées tout au
longue de la frontière commune n’arrange aucun des deux pays dont les présidents ont compris qu’ils sont entrain d’enfiler du mauvais coton. Cette situation contribue de plus en plus à fragiliser
ces régimes impopulaires, contestés, avec des systèmes de gouvernance despotique arbitraire et inhumaine.
Des lors, le Soudan qui n’a pas toujours apprécié la présence, non loin de sa bordure frontalière, des bases militaires qui sont occupées par des forces européennes. Ces dernières sont déployées
à
Coup de théâtre
Du coté du le régime d’Oumar Elbéchir
· Changement impératif au sein de la résistance armée tchadienne.
Contrairement à ce qu’un certain ultrapessimiste affirmait il ya quelques temps, la mission de la Resistance armée n’est pas impossible, mais seulement difficile. L’homme a-t-il pas déplacé des
montagnes, n’a-t-il pas détourné des fleuves, n’a-t-il pas construit des lacs, n‘a-t-il pas marché sur la lune, n’a-t-il pas créé des satellites. Les Forces armées nationales tchadiennes
n’avaient ils pas libéré tout le territoire tchadien. Le peuple afghan n’avait-il chassé l’armée rouge du pays et ce qui a eu comme conséquence directe l’écroulement du communisme. Les cubains
n’avaient ils pas stoppés la poussée de l’Apartheid en Angola. Nos frères tchétchènes, minus des armes de mains, font face a l’armée la plus cruelles de la plante. Les enfants de la Palestine qui
ont pour toutes munitions que des cailloux, défient les tanks israéliens. Donc rien n’est impossible. Mais seuls, les eternels perdants se laissent dominer par leur émotion.
Au demeurant, la rébellion tchadienne vit des moments cruciaux qui doivent servir de leçon. Il suffit que les leaders mettent de coté leurs appétits politiques pour que la Resistance transforme
les défaites et le pessimisme grandissant en succès. Aussi les rebelles sont tenus d’accepter certaines vérités car les bons vieux temps de lutte comme ce qui fut au Tibesti, à Ain Arami,
Koulbousse ou Aramkolé, ne sont plus à l’ordre du jour. Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux, à l’époque des premiers révolutionnaires tchadiens, la lutte était avant tout
une deuxième religion et les chefs étaient plus honnêtes et plus préoccupés à la victoire et à la survie des hommes. Ces derniers se considèrent tous comme des frères et chacun est près à se
sacrifier pour la vie de l’autre. L’unité du groupe était donc leur point fort et ce qui a fait que malgré leur petit nombre et les moyens dérisoires en leur possession, ils avaient toujours su
réussir.
Depuis beaucoup de l’eau a coulé sous le ponte. La rébellion de l’Est doit intégrer en son sein, les nouvelles technologies de l’information et de communications. Nous ne comprenons pas toujours
pourquoi, au 21eme siècle, les rebelles tchadiens qui
sont mentionnés comme étant les meilleurs combattants au monde, partent en guerre « les
yeux bandés et les oreilles bouchées ». N’est ce pas, Pour vaincre son ennemi, le cœur et le fusil, à eux seuls, ne suffisent pas. Le plus souvent, c’est la ruse et l’intelligence qui font la
différence. Pour être plus au complet, à travers les siècles, rien n’a été laissé de coté par les auteurs pour expliquer l’art de guerre, par exemples concrets, des hommes comme Alexandre le
Grand, Napoléon, Usman Dan Fodio, Samori Toure, Le roi Chaka Zulu, etc. Mais apparemment, nos amis rebelles ne lisent absolument pas et ce triste de constater ou qu’ils n’ont rien compris. Le
fameux livre de Machiavel :
« L’art
de guerre « qui devrait être le livre de chevet de ces personnes dont certaines ont des ambitions démesurées.
La défaite de l’UFR à Gozbeida est la plus grosse bêtise de la rébellion. Qu’est ce qu’un fantassin des Toyota pick up munies d’armes légères peut faire face à des chars de lourds surtout que les
combats s’étaient déroulés sur un terrain plat(une plaine). Le relief géographique était donc plus favorable à la milice de deby.
Pour répondre à des tels problèmes, il aurait suffi aux maquisards d’utiliser à bon escient le logiciel
: le
Google earth professionnel lequel d’ailleurs, les enfants de la Palestine utilisent pour creuser des tunnels souterrains dans le but d’approvisionner la population et l’armée la plus moderne
(américaine) du monde, fait bon usage aussi de cet outil.
Aussi comment se fait-il que des hélicoptères et avions de chasse de l’armée tchadienne décollent de la capitale N’Djamena ou de la ville d’Abéché pour aller bombarder les zones rebelles sans que
ses derniers ne s’en rendent compte. Pourtant les sympathisants de la résistance n’y manquent pas. Les rebelles doivent être en contact avec les compatriotes de l’intérieur, les considérés et les
encourager à communiquer : un
coup de fil ou tout simplement un message sms peut sauver des vies humaines. Le téléphone portable est ignoré et c’est une faiblesse de la résistance d’une manière générale. La rébellion peut
aussi, avec des moyens dérisoires, crypter les communications satellitaires. Pour ce faire, Il y a des gadgets électroniques qu’ils peuvent trouver partout et même à Khartoum ou a Dubaï.
Les touristes ou voyagistes qui vont au terrain, sans se rendre compte, ils sont entrain de faire du mal à la rébellion. Les images photos sur lesquelles s’affichent, étaient très mal prises car
elles montrent une vue l’ensemble de la base rebelle. Ainsi ceux qui sont partis jouer au Rambo ou à la figuration, exposent les maquisards à tous les dangers.
Et enfin, la rébellion tchadienne de l’Est ne doit pas trop faire confiance à leur parrain soudanais. Khartoum à plutôt intérêt de traiter la « résistance nationale» comme un partenaire et non comme une horde des mercenaires recrutés pour veiller sur la frontière. Il faut noter aussi que malgré tous les moyens colossaux en armement
lourd et la « machine
» des services de renseignement (première dans le monde arabe), que dispose Khartoum, Force est de constater que les généraux soudanais n’ont voulu en moment aider les rebelles tchadiens en lutte
contre l’ennemi commun qui sont les milices de deby et le Mouvement justice et Égalité (Mje) qui est mieux équipé. De ce constat de fait, nous attirons l’attention des chefs rebelles de prendre
toutes les précautions, car selon certains observateurs, le régime d’Elbéchir avec la complicité de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sont entrain utiliser les rebelles
tchadiens pour mettre de la pression sur le deby. Ce sont aussi les mêmes les avions militaires et singulièrement le Breguet français installées au Tchad qui fournissent les renseignements sur des
rebelles darfouris aux autorités soudanaises et ceux des maquisards tchadiens au dictateur deby. Pour mieux convaincre les chefs rebelles tchadiens sur les doubles jeux des soudanais, et si leur
mémoire est bonne, ils doivent se souvenir sur l’épisode du terroriste vénézuélien Illich Ramirez Sanchez, plus connu sous pseudonyme de Carlos. Ce dernier avait emprunté presque le même chemin
c’est-a-dire, il avait travaillé comme agent pour le « Mukhabarat » : le
secret soudanais, il lutta pour la cause palestinienne ou il risqua sa vie en détournant des avions de ligne avant d’être trahi puis finir comme un vulgaire malfrat dans les geôles françaises. Une
scène a qu’en bien même marque l’histoire de la vie de Carlos : cela
s’était déroulé dans un café parisien ou des gendarmes étaient venus pour arrêter le terroriste qui ne tarda pas de les abattre avant de prendre la clef des champs. Tout compte fait, Les hommes
d’Abdellah Salah Gosch ont trop tôt compris qu’un Carlos vieillissant n’était plus utile pour eux et par conséquent il fallait le vendre à la DST. Il ne faut pas oublier non plus que ce sont les
soudanais qui avaient tentés de livrer Oussama Bin Laden aux américains alors qu’ils étaient leur hôte mais le gouvernement de Clinton avait émis des réserves.
Ne dit-on pas souvent que : « A
quelque chose de malheur est bon ». Le fait que le Soudan ne va plus "s’ingérer" dans les affaires des rebelles tchadiens est peut-être en soi, sous un certain angle, une bonne nouvelle pour la
rébellion. Les rebelles une fois délaissés par le parrain seront confrontés à des dures réalités. Les bases arrière seront délocalisées hors du territoire soudanais. Ils n'auront pour tout et en
tout que les seuls moyens qui restent à leur disposition. Les séjours dans les villas a la californienne, seront
un lointain souvenir. Cette nouvelle donne pourrait être
l’effet catalyseur de prise de conscience. Pour survivre et pouvoir continuer la lutte, ils seront obligés d’unir leurs forces. N’est ce pas que c’est au moment difficile qu'on connait les vrais
amis.
Cheickh
Tidjane Galmai
www.tchachadi.com : parrain de la rébellion
tchadienne, l’heure n’est pas non plus au repos. Le gouvernement soudanais a ainsi décidé de convoquer les chefs des mouvements armés hostiles à l’autorité de Deby dans la capitale soudanaise. Quel
genre de surprise Khartoum va-il réserver aux leaders des différents mouvements armés ? Le gouvernement d
Elbéchir qui a du mal à redorer son image sur la scène politique internationale risquera-t-il de demander sans le moindre étonnement à l’ensemble de la rébellion tchadienne de quitter son
territoire. Ou Bien le régime islamique tentera de convaincre les seigneurs de guerre tchadiens de la nécessité d’une reprise de dialogue inter-tchadiens sous la houlette de la Libye. Au bout du
compte, Khartoum finira un jour par prendre sa distance vis à vis de la Resistance car le général DE Gaulle n’avait-il pas dit « Les États n’ont pas d’amis.
Ils n’ont que des intérêts ». ! Le 18 janvier passé, le
gouvernement tchadien a officiellement demandé aux Nations unies de ne pas renouveler en mars prochain le mandat de leur mission au Tchad. Cet acte posé par les autorités tchadiennes n’est pas du
tout innocent car Ndjamena envoie un
signal fort plein de sens à l’endroit de la junte soudanaise et qui se traduit par sa bonne volonté pour les reprises des relations diplomatiques et la cessation de toute hostilité envers ou contre
le voisin. Autrement, il aurait été impossible imaginer que deby prenne fait et cause pour assoupir les pressions auxquelles son ennemi juré est soumis. Le régime tchadien se plie ainsi aux
nouvelles règles de jeu édictées par Khartoum. Un retrait rapide des forces européennes du Tchad serait donc la condition primordiale mise sur la table négociation par le Soudan. Une fois que ce
vœu sera réalisé, alors le gouvernement d’Elbéchir est hors du danger, et va continuer à évoluer tranquillement en toute impunité. l’Est du Tchad dans le
cadre humanitaire. Mais pour Khartoum, les occidentaux ont un plan militaire qui a pour ambition d’envahir le Soudan, de renverser Elbéchir et mettre sur place des instances démocratiques. cannibalistiques », de surcroit il est
l’instigateur-planificateur du génocide de Darfour. D’ailleurs l’arrêt de la Cpi qui condamne Elbéchir est tout simplement de la supercherie, motivé à des fins politiques et discriminatoires en ce
sens que le vrai couple qui n’est autre que le tyran de Ndjamena court toujours, pire encore, il n’est même pas inquiété. Ce n’est pas pour rien que certains auteurs avaient comparé la justice et
la toile d’araignée qui attrape les petits insectes (mouches et moustiques) et laisse passer les taons et les guêpes.
Deby a éliminé physiquement tous ceux se sont opposés à lui. Les victimes de son régime se comptent par des dizaines de milliers : parmi aussi bien des
paisibles citoyens anonymes que des personnes très connues du grand public comme le militant de droit feu Joseph Behedi, des présidents des partis politiques légalistes : Bichara Digui, Guetti
Mahamat, Ibn Oumar Mahamat Saleh, et des chefs des mouvements armés : Moïse Kette, Laokein
Bardé, Youssouf Togoïmi , Djiddi Hisseine, Mahamat Fadoul, etc.