20 Décembre 2009
Le plus scandaleux est la
vie opulente menée par le clan au pouvoir et ses alliés à l’opposée de la misère des autres tranches de la population. Ils font preuve d’un état d’esprit qui répudie les valeurs sociales
traditionnelles de dévouement et de probité9.
Pour mieux contrôler et bien asseoir leur domination, les pouvoirs en place vont pratiquer une politique de « tribalisassions » de l’armée, de la police et de certains corps de la fonction
publique, un recrutement dans le secteur privé ou encore l’admission dans certaines écoles/ universités.
Les provinces dont les Chefs
d’État sont originaires, sont transformées en pôles d’excellence ou de véritables métropoles alors que les autres provinces sont laissées pour
compte, malgré leur potentiel en main d’oeuvres ou en matières premières. Une grande partie de la population sera marginalisée sinon exclue du centre de décision, d’exécution et de contrôle de la
vie et du destin de la nation. « Il n’y a pas de doutes que le peuple va se décourager et va perdre la confiance dans son
administration et essaiera de s’en tirer au mieux dans une situation désastreuse après une période de résistance »10. Il est clair que cette population sera attentive aux thèses
développées par toute opposition, qu’elle soit civile ou armée, afin de mettre fin aux abus de sa classe dirigeante.
La corruption de la classe dirigeante, la marginalisation et l’exclusion d’une partie de la population ont été révélés être, entre autres, les causes principales des insurrections, mouvements
armés dans de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie.
Les Conflits en Afrique Centrale :
un défi pour le PNUD