Depuis que le journal La Voix a recruté Abdelnasser Garboa, le journal ne fait que tanguer dans l’amateurisme d’un autre
âge. Son brouillon d’article sur la Mairie de Ndjamena (La Voix du 21 au 28 juin 2011) n’est que la dernière illustration de son fourvoiement. La confiance avec laquelle les
faits sont rapportés dans ce brouillon ne peut trouver son explication que soit dans le manque de professionnalisme de l’auteur ou soit dans une intention délibérée de porter atteinte à l’image
de Madame Fatimé Marie-Thérèse Mbailemdana. Oui, cela semble porter la signature d’un désespéré aux yeux rougis par le besoin de nuire à autrui et fulminant de haine
viscérale contre la Dame le Maire. Ce règlement de compte à peine voilé et orchestré contre la personne de Madame le Maire n’honore pas notre pays, encore moins nous les
Patriotes tchadiens. Ce qui donne la chair aux poules à plus d’un est l’ignorance criarde sinon au mieux l’insolence déconcertante de ce novice « Directeur de Publication » à fouler
aux pieds la règle la plus élémentaire de droit qui confère l’assomption d’innocence à tout justiciable tant et aussi longtemps que le ou la présumée en question n’est pas formellement inculpée
par la justice.
Nonobstant cet aspect juridique qui ouvre éventuellement (pour les concernés) la voie à une poursuite judiciaire, deux questions taraudent
mon esprit depuis la lecture de ce brouillon d’article : la plus choquante des questions est que ce baliverne était paru sous la barbe d’un certain Padaré. Le sieur (un
avocat de son état!) serait, à en croire certaines langues à Ndjamena, le propriétaire de ce journal piloté par le novice « DP » Garboa. La plus frustrante
interroge le mutisme du Haut Conseil de la Communication qui n’a semblé piper aucun mot à l’égard de ce brouillon d’article qui s’attaque inutilement à l’image et à l’honneur
d’une Tchadienne, de surcroît une personnalité de la République du Tchad. Je ne suis pas un agent de la Marie de Ndjamena, encore moins un parent à Madame Mbailemdana. Je n’ai aucun lien, ni de
près, ni de loin avec Madame Mbailendana que d’ailleurs je n’ai jamais eu la chance de rencontrer. Par contre, je suis un simple Compatriote qui aime son
pays, respecte les institutions de notre République ainsi que les hommes et femmes qui les servent ….et les servent HONNETEMENT ET DIGNEMENT.
Si Madame et son équipe ont dilapidé le denier public, ils doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Mais
entretemps, une équipe du Ministère de l’Assainissement est à pied d’œuvre, en train de fouiner dans le labyrinthe de la Mairie. De grâce, soyons professionnels, et laissons les choses se font
suivant l’art du droit. Quitte à cette équipe du Ministère de l’Assainissement et à elle seule d’établir la responsabilité de chacun dans la gestion de cette perle d’institution de notre future
vitrine de l’Afrique centrale. Le passage au peigne fin doit impliquer aussi un clin d’œil aux affaires de « certaines années antérieures ». Car
toute chose égale par ailleurs, la gestion d’aujourd’hui est nécessairement héritière de celle d’hier. Ce qui suppose que la trace du règne de Zene Bada (ZB) à la Mairie ne doit pas être perdue
de vue. Et comme par hasard, notre novice « DP » s’était, à une époque encore récente, retrouvé la main dans la gestion notre chère Institution
municipale. Grâce à la largesse de son parent de ZB, Garboa a piloté aussi maladroitement que le cas aujourd’hui avec la Voix, le Service de Communication
de la Mairie. Curieusement juste après la mise en tôle de son mentor (ZB), Garboa se serait gracieusement payé une « petite formation » en Europe. Où a-t-il pu tirer le financement
nécessaire pour défrayer les frais de sa formation? Son passage à la tête de la Mairie lui a servi de ressource pour s’offrir cette étude? Seule l’équipe actuellement en mission d’investigation
pourrait nous renseigner davantage et probablement avec un peu de patience elle nous apprendrait si le passé peut rattraper le vampire.
Aveuglé par la rage de rancœur pour n’avoir pas été accepté par la nouvelle équipe de la Mairie après son retour de l’Europe, Garboa ne
semble pas avoir songé une seule seconde que son sous-vêtement à lui aussi se trouverait dans le linge sale qu’il est en train d’exposer à cœur joie en public.
Prendre du plaisir à faire du déballage n’est pas forcement une mauvaise chose en soi. Mais on doit scrupuleusement et
strictement le faire sous l’injonction de la conscience professionnelle. Nulle part dans ce brouillon d’article il est fait mention tant soit peu d’une source qui renseigne les lecteurs sur la
provenance et la fiabilité de ces faits. Tout ce qu’on a eu droit comme réponse n’est autre que des séries de numéros des bons de commande! Mais qu’est ce qui prouve pour nous les lecteurs que
ces bidons de numéros ne sont pas aussi inventés? Ou bien Garboa voudrait-il après la lecture de son article qu’on parte ou téléphone auprès du personnel de la Mairie pour fin de vérification
de l’authenticité de ces données? Même si on se démène à vouloir confronter ces faits, quelle est cette personne à la Mairie qui concéderait divulguer des infos aussi sensibles que
confidentielles? On voit ainsi bien que c’est trop demander à un lecteur de chercher lui-même les réponses à ses questions. Or le lecteur est par définition très pressé. Il
aime lire l’article qui lui exige moins d’efforts possibles au milieu d’autres activités quotidiennes qui compétitionnent avec l’article en question. Savoir rapporter un fait facilement
compréhensible et n’exigeant aucun exercice pour se rassurer de sa véracité fait toute la différence entre un bon journaliste et le médiocre. Ce qui est contenu dans ce
brouillon semble inviter le lecteur à plus de gymnastique pour espérer débusquer la vérité de la chose racontée. De plus, si on ajoute le fait d’avoir failli au respecter de la présomption
d’innocence, on peut, de fil en aiguille, valablement conclure que l’auteur de ce « machin » ne pourrait en aucun cas se rapprocher de la première notion de journaliste.
Ainsi le déballage n’est pas un mal en soi mais encore faut-il compter sur la maîtrise de l’art du journalisme pour le faire. Mais aussi
étonnant que cela puisse paraître, Garboa qui semble trop friand des ragots nous a fait l’économie de la gestion de notre Institution municipale par Zen Bada. Il pourrait commencer par nous
renseigner davantage sur ce qui s’était passé en termes de malversation du temps où lui et son mentor de ZB ont gouverné la Mairie. Que peut-il répondre à ces rumeurs de milliards détournés par
ZB et son équipe (Garboa était le Chef de Service Communication)? Et à ces autres rumeurs qui faisaient état de plusieurs véhicules octroyés par ZB aux différents chefs de cantons dans le
Guera? Que dire des informations selon lesquelles ZB aurait payé transports et séjours à plusieurs notables du Guera lors des pèlerinages derniers en Arabie Saoudite? Je suis
sûr qu’étant proche parent et à la fois membre de son équipe à la Mairie, Garboa en savait plus sur la gestion de l’Administration ZB à la Mairie. La charité bien ordonnée commençant par
soi-même, il va de soi que s’il veuille réellement s’adonner à cet exercice, il doit permettre aux rayons solaires de percer à travers sa lucarne, celle partagée à un moment
de l’histoire de la Mairie de Ndjamena avec son mentor. Mais ZB, au moins, a pu heureusement, payer, infime soit –elle, une partie de sa responsabilité en se retrouvant entre
les quatre murs de notre Maison d’Arrêt nationale. Dommage que d’autres individus véreux courent toujours. Mais nous, les Patriotes de ce pays, observons
dans l’ombre et la sérénité les agissements de ces individus qui nous prennent pour des naïfs. Attention, nous avons l’œil sur vous!
Mowaffak Maarouf
Patriote tchadien
Ndjamena, Tchad