New-York: il est exigé au régime de Deby de protéger sans délai les réfugiés à l'est du Tchad

Le Tchad invité à protéger les réfugiés

Sécurité Conflits - Amnesty International (AI) a invité jeudi le gouvernement tchadien à faciliter la poursuite du travail des forces de maintien de la paix des Nations unies dans la protection des 250 000 réfugiés provenant du Darfour et des 170 000 personnes déplacées internes dans l'est de leur pays.

Dans un communiqué publié à New York, AI demande également au Conseil de sécurité de l'ONU de renouveler le mandat de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) qui expire le 15 mars prochain.

"Des centaines de milliers de civils vulnérables seraient exposés aux attaques incessantes commises par les groupes armés de l'opposition tchadienne, des milices irrégulières, des gangs criminels et des membres des forces de sécurité tchadiennes, en cas de retrait de la MINURCAT", souligne AI.

"Les attaques perpétrées contre les travailleurs humanitaires et les civils, qui ont atteint des proportions inquiétantes vers la fin de l'année 2009, ont commencé à baisser d'intensité lorsque les forces de la MINURCAT ont pu effectuer des patrouilles dans les zones à risques dans lesquelles ils n'ont pas pu auparavant accéder", ajoute l'organisation de défense des droits de l'homme.

AI estime que le gouvernement tchadien a la responsabilité et le devoir de protéger sa population et ceux qui vivent sur son territoire.

"Pendant plusieurs années il (le gouvernement tchadien) a fait preuve de son incapacité et de son manque de volonté à le faire en ce qui concerne l'est du Tchad", déplore AI.

"Les violations des droits de l'homme, les viols et le recrutement d'enfants soldats sont effectués en toute impunité dans l'est du Tchad par les membres des groupes armés tchadiens, soudanais, des bandits et de membres des forces armées tchadiennes", ajoute AI.

La MINURCAT a été déployée dans l'est du Tchad en mars 2008 pour protéger et faciliter l'accès de l'aide humanitaire aux centaines de milliers de réfugiés et aux personnes déplacées internes qui ont trouvé refuge dans la zone.

New York - Pana 12/02/2010  

Comments

[anonyme]

« Je me suis tu pendant quarante ans. Je parle aujourd’hui de ce lundi 11 septembre 1963, sans passion, ni esprit de haine ou de vengeance. Les tchadiens et en particulier la jeune génération doit
relire et savoir son histoire : le 16 septembre 1963 est la journée fondatrice des cycles de la violence qui ont ensanglanté notre pays pendant ces nombreuses décennies.
…..
En conclusion, âpres quarante ans et suite aux différents événements marquants mais violents [octobre 1965, 13 avril 1975, 12 février 1979, 20 mars 1980, 1ere avril 1989….] l’on doit se dire avec
humilité qu’au Tchad, il n’est pas correct de dire qu’il y’a des bons tchadiens d’un coté et des mauvais de l’autre. Il y’a des tchadiens tout court, avec leurs erreurs, leurs ignorances, et
insuffisances. Dans le cas qui nous concerne, il aurait suffit d’un officier de police compétent, courtois et respectueux des valeurs républicaines pour éviter ce drame. Malgré tout, chaque
compatriote se doit de revisiter son histoire nationale, d’en être imprégné et d’en tirer des enseignements pour bâtir une nation de tous. La vie d’une nation est faite parfois de sang, des larmes,
des douleurs mais également de joie, de satisfactions et de bonheur partagé. C’est cela qui fait la fierté et la solidité d’un peuple qui doit regarder son avenir en face. Chacun de nous doit
savoir assumer sa part de responsabilité face au jugement de l’histoire. » Extrait du fils de Nomade de Khayar Oumar Defallah publié chez l’harmattan