Après le limogeage du ministre de l’Enseignement supérieur, Djidda Ahmet Mahamat, le chef de l’Etat, nomme Mackaye Hassan
Taisso, professeur de son Etat. Pendant que des bruits faisant état de détournement au sein de l’ONECS (Office National des Examens et Concours du Supérieur) que Mackaye a dirigé depuis sa
création, Déby nous montre une fois de plus qu’il s’en fou des détourneurs des deniers publics. Si le limogeage de Djidda intervient dans un contexte flou, l’enseignement supérieur tombe dans les
mains insolentes, d’un ancien gardien de but de football d’une équipe au quartier Farcha. Mackaye sera pire que Taboye dont les étudiants ont déploré et combattu.
L’UNET (Union Nationale des Etudiants Tchadiens) qui vient, même pas une semaine de remercier notre IDI national pour avoir
offert des ordinateurs aux étudiants doit se préparer en conséquence pour faire face à cet homme dont même ses propres corégionaires et parents craignent. Mackaye est en effet, un homme sorti de
nulle part ou sous le coup du hasard. Ancien gardien de but de football dans une petite équipe au quartier Farcha dans le premier arrondissement municipal de la capitale, Mackaye a eu la chance
de poursuivre ses études supérieures grâce à l’appui, apprend-t-on de Michel Brunet, découvreur de Toumaï. Depuis qu’il a réussi dans ses études, il considère tout le monde comme des nuls ou des
gens qui se franchissent les classes que par la corruption. Personne ne peut aujourd’hui expliquer comment Mackaye a obtenu son titre de professeur. On a écouté seulement sur les ondes de la RNT
et sur ses cartes de visites qu’il s’appelle désormais professeur Mackaye.
A l’ONECS, il a montré ses arrogances en écartant tout le monde dans l’organisation des examens. Il se présente toujours à un
homme intelligent et saint. Parfois, pendant le déroulement du bac, il met même des agents des renseignements devant les portes des concessions de certains enseignants les soupçonnant de traiter
des sujets chez eux et les transmettre aux candidats. Cet acte n’est-il pas une restriction de liberté. Maintenant qu’il coiffe aussi tout le ministère, les étudiants, les enseignants et tous ses
collaborateurs doivent se préparer à des surprises de mauvais gout. Débarqué de l’ONECS par ce qu’il ne respecte pas son patron Djidda, ce même Mackaye revient à la tête du ministère remplaçant
celui qui la éjecté de son ONECS qu’il aime et détourne tant. Mackaye à la tête du ministère de l’enseignement supérieur, il faut s’attendre à tous. Sa première victime sera l’actuel DG de
l’ONECS qui la remplacé contre son gré. Le lobbying de docteur Djidda sera, certainement démantelé. Après l’ONECS, Mackaye frappera au rectorat de l’Université de N’Djaména où le recteur Aba Dana
est désormais sur une chaise éjectable. Mackaye qui traite tout le monde de vaurien, il va mettre fin à l’aventure de Aba Dana dont le diplôme semble-t-il n’a jamais été présenté à ses collègues
enseignants.
Certains disent même que le vieux Dana n’a pas de doctorat. Mackaye le chasseur de faux diplôme aura l’occasion de sévir. Mais,
il ne doit pas oublier que Taboye s’est cassé la dent face au SYNECS (Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieur). On peut admettre que par rapport à Taboye où le niveau d’études
est aussi contesté, Mackaye a un curcis passable. Mais, au cas où il s’hasarde avec des mesures impopulaires, il aura face à lui l’UNET et le SYNECS. On a vu Taboye se plier devant le SYNECS
quand les enseignants ont rappelé que Taboye percevait ses primes d’enseignement alors qu’il a abandonné sa matière à la faculté.
Par ailleurs, COBRA est aussi là. La gestion de l’ONECS est liée à Mackaye qu’à l’actuel DG qui traine aussi des casseroles par
rapport à l’Institut de Mongo où il a dirigé pendant des années.
Après quoi, nos chers docteurs ont de souci à faire.
Ben Mar