18 Février 2010
Le Général de brigade Bichara Mahamat Adam BOB alias Bichara BOB est issu de l'ethnie Zagawa. Né à la fin des années 50 officiellement à Fada dans l'Ennedi, il est en
réalité né au Darfour (Soudan). Après une brève scolarité (5 ans) dans une école soudanaise où d'ailleurs il arrive comme beaucoup des jeunes comme lui dans le tard, il quitte sa région natale
pour la Libye afin d'aller chercher fortune comme beaucoup d'autres attirés par le boum pétrolier libyen des années 70.
Arrivé en Libye, en 1977, il se trouve au devant du dilemme de l'époque : Travailler, rejoindre le FROLINAT ou la légion des combattants étrangers en pleine
constitution en Libye. Dans un premier temps, il fait le deuxième choix celui de rejoindre le FROLINAT 2ème armée, FAP de Goukouni déjà en rupture avec Hisseine Habré qui avait quitté pour le
massif d'Aramkolé. Marginalisé par les hommes de Goukouni, il quitte les FAP avant leur descente sur Ndjaména en 1979 pour la légion libyenne des combattants étrangers où il retrouve un autre
groupe de jeunes zaghawa qui se baptisent les commandos HERMES.
La référence n'a rien d'anodin. Ce dieu de la mythologie grec est le dieu des voleurs, du commerce des gardien des axes routiers du commerce et surtout celui conduisant les âmes aux
enfers.
Ils s'étaient mis en tête, bien que la mission de la légion libyenne est autre, de protéger la route des caravanes de commerce entre la Libye et le Darfour entre autre et la Libye et le Tchad; servir en quelque sorte comme les croisés qui protégeaient à l'époque les pèlerins en route pour Jérusalem.
Ces nouveau croisés, liés par la croyance à ce dieu de la mythologie dont ils finissent par vénérer, ne se contenteront pas d'escorter les voyageurs. En effet, ils se
transformaient à l'occasion en voleur de grand chemin, attaquant eux même les caravanes qui refusaient de se payer leur service. Ce "business" assez glauque avait fonctionné jusqu'à la fin des
années 80 précisément en 1989.
En Octobre de cet année 1989, un certain Idriss Déby devenu rebelle entre temps, les reçoit sur indication de Feu Abbas Koty et de Abderaman Amir qui les connaissaient
personnellement voir les fréquentaient. Au premier contact, Idriss Déby assisté de Hassan Fadoul Kitir sont allés tout de suite à l'essentiel. Ils font la promesse solennelle que si leur groupe
se mettait au service de son mouvement, et que ensemble ils parviennent à renverser le régime Habré, ils auraient en retour plus besoin de travailler ! le nouveau régime garantira tous ce dont
ils auraient besoins. Cet ainsi que le pacte du diable fut scellé avec cette bande qui n'est autre qu'une bande de tueurs sans état d'âme.
Leurs premier fait armes sont connus dès fin octobre 1989 lorsque l'action du 1er avril tente de lancer ses hommes au choc dans la région de Tiné. Au cours de ces combats,
ils démontrent par une sauvagerie inégalés leurs déterminations à ne reculer devant rien aux combats. Arrive Mars 1990 et la naissance du MPS au congès de Insoro (Soudan) contrairement à Bamina,
village tchadien à la frontière,souvent cité à tord. Le choix de citer Bamina est dû au fait que Idriss Déby et son groupe ne souhaitaient pas que l'histoire retiendra que le MPS est né au Soudan
comme aujourd'hui l'UFR parle de Hadjer marfaïne dans ses communiqués.
Au combats de fin Mars courant avril 1990, ce groupe dit "commando HERMES" à la stupéfaction des autres tchadiens avait montré une fois de plus son inhumanité en scalpant les prisonniers de guerre à l'arrière de la ligne de front. En plus de ce comportement qui ne correspondait aucunement aux principes de la guerre, ils s'illustraient par la fouille des corps des hauts responsables militaires des FANT morts pendant les combats.
La plus cruelle des scènes dont tous les combattants du MPS se souviennent encore aujourd'hui est le crane d'un responsable militaire des FANT attaché à
l'avant de la Toyota de Bichara BOB. Certaine personnes croient que le crane était celui de Youssouf Galmaye l'ex commandant de la police militaire (gendarmerie) arrêté pendant les combat et
scalpé par les hommes de Bichara BOB les fameux commandos HERMES.
A la prise de Ndjaména par le MPS, ces commando HERMES font rapidement parler d'eux par des actes de vols et viols à l'encontre de la population n'djaménoise.
Ils occupaient pour ceux qui ne se souviennent pas l'hôtel AMARNA de feu Chedeï SOUGOUDOU, mère du Commandant d'aviation Jean louis VERTU et cousine d'Hisseine Habré. La rupture est vite
consommée avec Idriss Déby qui voulant faire bonne figure vis à vis de la communauté et des ADH ne pouvait laisser sevir impunément ses compagnons d'infortune. Tout de même ne sachant que faire
d'eux et surtout excluant l'idée de les renvoyer, Idriss Déby demande à Abbas Koty de trouver un moyen de les occuper. Cet ainsi qu'on les retrouvent en première ligne aux combats du lac-Tchad,
au Tibesti pour mater une rébellion naissante menée par le Lt-Colonel Ramadan Barkaï Moscou ou encore dans le Ouaddaï pour faire face au FNT des Dr Alhariss Bachar, Daoud Hamad, Adoum Bazooka
entre autres et une fois encore au tibesti face au MDJT. Bichara BOB fut même commandant de la région militaire chef des opérations. Jusqu'à de nos jours, ces fameux commandos HERMES ont été et
restes dans une certaine mesure des mercenaires utilisés par Idriss Déby pour regler des problèmes dont il ne cherche la solution que dans l'élimination physique des personnes lui faisant face.
Sur ce on ose penser que sa nomination comme commandant de la force mixte Tchad - Soudan n'est rien d'autre qu'un moyen supplémentaire d'Idriss Déby pour rapprocher un tueur né des cibles afin de
chercher à éliminer physiquement les dirigeants de la rébellion.
Alhadj Botouni ma
Sandouk
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