OBJET : SUR LA SITUATION DES DROITS HUMAINS AU SENEGAL
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) lors da sa réunion du Bureau National tenue le Samedi 15 Juin 2013
s’est vivement préoccupée de la vulnérabilité de la personne humaine au Sénégal avec une recrudescence des atteintes au droit à la vie dont le paroxysme a été les meurtres de la
Dame Florentine SANE à Richard TOLL et l’assassinat lâche et barbare de la jeune fille Ndèye Fatou MBAYE à Saint Louis sans compter la multitude des cas
d’agressions sexuelles notées tous les jours un peu partout à travers le Sénégal.
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) appelle tous les sénégalais à un consensus autour de l’intangibilité
du droit à la vie et de l’intégrité physique et corporelle de la personne humaine. Elle rappelle que la vie est sacrée et l’Etat à l’obligation de la protéger.
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) s’est également penchée sur la situation des sénégalais vivants à
l’étranger notamment au Maroc en proie à une insécurité humaine de plus en plus croissante. Tout en saluant l’action de Madame le Ministre Délégué aux sénégalais de l’extérieur, elle
appelle à une meilleure protection diplomatique et consulaire des sénégalais de l’étranger.
Examinant les nombreuses saisines de citoyens par rapport à de supposées violations de leurs
droits, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) souhaite ardemment :
ØL’élargissement des compétences du Conseil Constitutionnel à des fonctions juridictionnelles de protection des droits fondamentaux de la
personne humaine. Une telle possibilité de justiciabilité des droits humains permettrait
que les droits humains ne soient plus déclamatoires au Sénégal mais plutôt des droits effectivement garantis ;
ØLa réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature et ce afin d’une part de permettre aux juges sénégalais de jouir pleinement de leur
indépendance statuaire et d’autre part de recouvrer la plénitude de leur pouvoir d’appréciation ;
ØL’abrogation dans les meilleurs délais de l’article 80 du Code Pénal conformément aux engagements souscrits par l’Etat du Sénégal en 2008
devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à l’occasion de l’examen périodique universel.
Abordant la crise casamançaise, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) appelle à la libération des 09
otages toujours détenus par César Atou BADIANE et appelle les autorités sénégalaises à une politique de prise en charge psychologique des citoyens qui peuvent se trouver dans une telle
situation afin d’exorciser le traumatisme qui en résulte comme c’est le cas des 04 femmes libérées et laissées à elles-mêmes.
Enfin, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) se félicite de l’initiative de 02 députés sénégalais
interpellant le gouvernement sénégalais sous forme de questions orales sur la protection des défenseurs des Droits Humains au Sénégal et sur l’affaire Makaïla NGUEBLA, citoyen tchadien
expulsé vers la Guinée en violation des dispositions de l’article 12 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme est des Peuples.
Le Coordonnateur
Le Secrétaire Général
Maitre Assane Dioma
NDIAYE Maitre Yaré FALL
+221 638 79 13 +221
77 819 50 56