30 Août 2011
Eid Mubarak Bonne Fête
Chers ami(e)s, frères et sœurs tchadiens de confession musulmane
Mes très Chers compatriotes,
Dignes fils du Tchad
Il y a un mois vous avez dans la pureté de votre foi, entamé l’accomplissement volontaire et joyeux votre devoir de musulman. Vous avez jeûné trente jours durant dans la profondeur de votre être fragile, dans un monde difficile: c’était le jeûne de Ramadan, l’un des cinq piliers de votre religion. Je vous en félicite, vous, vos familles et tous ceux qui vous sont chers.
Aujourd’hui, le mois saint du Ramadan s’achève. Il s’en va. Il s’en va avec son atmosphère spéciale et son temps infini. Dans son passage, ce mois saint de Ramadan qui s’achève ne nous laisse pour autant pas indifférent, nous tous les filles et les fils de Dieu, Créateur de l’Univers.
Dans son passage et son temps infini, ce saint mois de Ramadan 2011 nous lance en même temps un appel. Il nous appelle, nous, les filles et les fils du Tchad, en notre qualité de témoin de notre histoire, devant le tribunal pénal de l’humanité éplorée, notre humanité, créature de Dieu le créateur de l’univers. Oui, en raison de son atmosphère spéciale cette année, ce mois saint de Ramadan nous appelle. C’est un appel du cœur, de la fraternité, de l’amour et du pardon.
Vous qui finissez le Ramadan. Vous allez reprendre vos habitudes. Vous le méritez. Mais il y aura encore les six jours de shawwâl pour vous rappeler le sens et la densité du jeûne et de la proximité. Nous tous, ensemble avec vous, nous ne devons oublier l’école du Ramadan : une école de l’humilité, de la générosité, du don, du pardon et du service. Avec vous, vos familles, nos sœurs, nos frères, vos mères, vos pères, ensemble, allons à cette école d’humilité que nous laisse le Saint mois de Ramadan qui s’achève.
Le mois de Ramadan qui s’achève a vu des millions de tchadiennes et tchadiens vivre dans le dénuement total alors qu’une poigné de minorité de tchadiens sont dans la bombance. En tant que croyants, nous devons savoir qu’il n’est point de bonheur aux dépens d’autrui : emplissons nos poitrines et nos cœurs des aspirations de la Paix, de la paix fondée sur la justice ; ressuscitons en nous l’esprit de tolérance et de respect des droits. Notre chère Patrie, le Tchad en a besoin.
Avec vous, vos familles, nos sœurs, nos frères, allons ensemble à cette école d’humilité, l’école du jeûne du Ramadan : faisons de l’humilité une réalité qui fleurit et qui vit dans nos cours, nos pavillon et nos voisinage;
Avec vous, vos familles, vos sœurs, vos frères, ensemble, allons à cette école d’humilité, l’école du jeûne du Ramadan: faisons de l’espoir un code de conduite et d’effort pour la paix et la stabilité et la justice sociale dans notre pays.
Enfin en cette belle occasion de festivités joyeuses, j’aimerais, en mon nom personnel et au nom de mes camarades de lutte pour la dignité, témoigner ici ma reconnaissance à toutes celles et à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien, conseils et encouragement en ces temps difficiles. Votre soutien, vos conseils, vos encouragements, mais aussi votre fraternité et votre amour sont nos forces sur le chemin de combat pour la dignité. Merci à vous tous.
C’est aussi l’occasion pour renouveler ici devant vous, devant Dieu et devant la nation que notre combat que nous menons est juste et légitime. C’est un combat pour une existence décente pour tous dans la justice et l’égalité civique ; c’est un combat pour la paix, la liberté, la justice et la dignité humaine au Tchad. Ce combat là a été inspiré par toute la clarté de notre conviction et la pureté de notre foi, avec toute la véritable expression de la volonté populaire et des intentions de la vaste majorité de notre peuple. Nous le mènerons jusqu’au bout. Car c’est la volonté du peuple, et la volonté d’un peuple est toujours en partie la volonté de Dieu.
Bonne fête, du profond de mon cœur
Fraternellement, Affectueusement.
Michelot Yogogombaye.