28 Juin 2018
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°007/MCPL/BE/2018
Le Mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés (MCPL exprime son regret suite à la fermeture inattendue de la radio FM Nada de Moundou par la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) pour six (06) mois. C’est une sanction maximale qui aurait pu être prise autrement ou simplement évitée. Fermer une station de radio privée pour une durée aussi longue que six mois, c’est procéder à son anéantissement total et par voie de conséquence, édulcorer sa ligne éditoriale. Bien au contraire, ce n’est guère la fermeture qui est la solution idéale à la résolution de la crise qui oppose les deux promoteurs de cette radio. Les auditeurs locaux dont le bénéfice de cette radio est réel dans leur quotidien qui sont les plus grands perdants dans cette crise et la sanction. Comment comprendre qu’une plainte est pendante en justice, la HAMA s’érige en tribunal pour fermer précipitamment radio Nada ? Le conflit opposant le directeur administratif et son coordonnateur des programmes est personnel et non professionnel pour que la HAMA frappe de cette manière.
Au regard de l’ordonnance 16 du 31 mai 2018 qui a étendu les prérogatives de cet organe de régulation des médias notamment l’article 10, il est fort à craindre que les radios et journaux privés se verront fermés du jour au lendemain.
Le MCPL demande à la HAMA plus de tact et de responsabilité dans son approche de règlement des conflits et de monitoring.
Enfin, le MCPL tout en demandant à la HAMA de reconsidérer sa décision, en appelle à la réouverture imminente de radio FM Nada. Le MCPL lance un appel à l’union des corporations des journalistes pour demander la révision de l’ordonnance N°16 du 31 mai 2018 afin de l’arrimer aux relents normatifs de démocratie pour laquelle le régime Déby se targue d’être le pionnier.
Fait à N’Djaména, le 27 juin 2018
Le Coordonnateur
Sosthène MBERNODJI