21 Août 2018
Après Internet Sans Frontière (ISF) qui a interpellé les autorités tchadiennes sur la coupure d’Internet et des réseaux sociaux, les avocats tchadiens réclament eux aussi, à leur tour, le retour d’Internet.
Privés depuis quelques mois au Tchad d’Internet et des réseaux sociaux, des avocats tchadiens ont saisi le tribunal de Ndjaména par une action judiciaire pour exiger d’Airtel et de Tigo, deux principaux opérateurs du pays de leur permettre d’accéder à l’usage des moyens de communication comme wathsapp, facebook et Twitter dont ils sont privés.
Les opérateurs téléphoniques n’ont pas justifié la coupure de ces réseaux sociaux dont la motivation n’est autre que politique.
Mais du côté des avocats tchadiens, cette coupure est une atteinte grave aux droits fondamentaux des usagers et consommateurs du pays qui ne peuvent communiquer avec l’extérieur.
Pour accéder aux réseaux sociaux et à Internet depuis le Tchad, les usagers sont contraints de contourner le verrouillage à l’aide du VPN et autres astuces dont les coûts sont élevés dans un pays traversé par une crise sociale et économique majeure voire une banqueroute.
Craignant d’être virées au Tchad après la révolte populaire ayant fait chuter les régimes de Ben Ali, de Moubarak, les autorités tchadiennes sont frileuses à Internet et aux réseaux sociaux, régulièrement coupés dans le pays.
C’est dans ce cadre que l’ONG, Internet Sans Frontière (ISF), basé en France, a ouvert un bureau en Afrique centrale et s’inquiète de la situation au Tchad.
Makaila.fr