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Makaila, plume combattante et indépendante

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COTONTCHAD SN : Le torchon brule entre le personnel et le DG Jacky RIVIERE, sous l'œil incapable de l'autorité Tchadienne …

COTONTCHAD SN : Le torchon brule entre le personnel et le DG Jacky RIVIERE, sous l'œil incapable de l'autorité Tchadienne …

 OBSERVATIONS - AVIS ET SUGGESTIONS DU COLLEGE DE DELEGUES

Suivant  la correspondance DRS/DRH/N° 666/2019/DMS/AAN du 03/06/2019, les observations suivantes retiennent notre attention.

A - OBSERVATIONS - AVIS ET SUGGESTIONS SUR LE LICENCIEMENT POUR MOTIF ECONOMIQUE

Il n'est jamais assez de rappeler que dés la prise en main de la COTONTCHAD SN par la multinationale OLAM, l'actuel Directeur Général JACKY RIVIERE, proclamait de vive voix de faire sien l'avis des hautes autorités du Tchad qui est la préservation des emplois des cadres nationaux et de l'ensemble du personnel local (Cf. lettre N° 06/DP/2018 du 10/06/2018 et de compte rendu rencontre Direction Général - Délégués du personnel du 18/09/2018).

Nonobstant ce fort aveu du Directeur Général, celui-ci annonce contre toute attente, lors d'une rencontre tenue le 18/09/2018 avec les Délégués du personnel, la mise en œuvre de la mesure du chômage technique d'une partie du personnel. La nécessité d'une telle mesure se justifie, disait t'il, par la forte baise de la production d'une part, et  d'autre part par le soucis de préserver le personnel en vue de faire face à la relance de la production qui s'annonce très prometteur.

Après concertations entre les délégués du personnel et la base, d'une part et les échanges avec la Direction Général d'autre part, dans l'intérêt général et le soucis de préserver la pérennité de l'exploitation, la mesure du chômage technique a été mise en œuvre pour une période de 6 mois d'un commun accord pour évité tout licenciement. Aussi, faut il rappeler, cette mesure de chômage technique faisait partie des grandes orientations édictées  et approuvées par la Conseil d'administration pour la campagne 2018/2019 que la Direction Général devrait exécuter. De ce qui précède, nous nous interrogeons sur la légitimité et l'authenticité de cette mesure de licenciement et demeurons sceptique quant à l'aval du Conseil d'Administration pour son exécution. En a-t-on vraiment la preuve lorsqu'on sait que la mission d'une Direction Général est de cordonner et d'animer la politique définit par le Conseil d'Administration ?

Faisant fi de la prédisposition du personnel à se faire violence pour une deuxième vague de mise en chômage technique convenu initialement avec la Direction Général, celle-ci, à la demande des délégués du personnel pour faire le bilan des 6 mois de cette mesure, lui brandit une fiche comportant un effectif non reconduit de 174 personnes à licencier pour motif économique. Comment comprendre qu'au départ de la mise en chômage technique, le Directeur Général parlait avec insistance que la raison de la mise en chômage technique d'une partie du personnel n'était pas d'ordre économique mais plutôt liée à la baise de la production et qu'à l'instant il évoque les raisons ou difficultés économiques ?

Pour preuves que les raisons sont toutes autres que celles évoquées par le DG et annoncées par lui-même, les résultats comptables des années 2017 et 2018 sont respectivement positifs de 20,805 milliard et 1,920 milliards. Le cumul des deux  résultats donnes plus de 22 milliards sous l'ère OLAM. Dès lors que le résultat de l'année 2019 n'est pas encore connu et qu'à partir de l'année 2020 la société va engranger d'énormes bénéfices sur un horizon minimum de 10 ans, cela ne se justifie pas.

Dans la perspective de la relance de filière cotonnière, la production de coton graine passe de 19.000 tonnes en 2018 (mauvais souvenir du passé) à 180.000 tonnes en 2019 pour s'établir au delà de 300.000 tonnes d'ici 2022. Face à cette hausse exceptionnelle et vertigineuse de la production, il ya là un besoin accru sinon de plus en plus accru de la main d'œuvre dès le mois d'octobre ou novembre 2019. Alors pourquoi débaucher de la main d'œuvre déjà qualifiée pour faire recours au même moment à , on ne sait plus quoi au mépris de la législation en matière de travail au Tchad ?

Pire, on recrute à tour de bras plusieurs dizaines d'agents permanents à la direction de production pendant que d'autres son envoyés au mouroir. Sur quelles bases on ne sait des hauts cadres sont recrutés en dehors de la société alors que les compétences internes sont laissées de côté. On triple le nombre des départements par ci et par là. A titre d'exemple, la Direction Administrative et des Ressources Humaines rebaptisée Direction des Relations Sociales passe de 3 services à 3 départements dont l'un comporte 4 services, le second 3 et le troisième en phase de création de combiens?  Nul ne sait. Ce qui fait qu'actuellement cette direction compte 7 services contre 3 auparavant. Avec la création prochain des services au sein du 3éme département, on aura multiplié par 5 le nombre de services que comportait cette direction jadis; quel paradoxe?

Aussi à l'ère où partout dans le monde l'on ne parle que de la promotion de la femme, de l'égalité, de la parité homme - femme, à OLAM - Tchad on cherche à débaucher cette poignet de femmes qui n'occupe que de basses fonctions (planton, agent de saisie, secrétaire…).

Plusieurs techniciens et ouvriers qualifiés, quand bien même mis en chômage technique, on été continuellement et sans interruption rappelés pendant cette période justifiant ainsi la nécessité de maintenir ces emplois (magasiniers, mécaniciens, plombiers, frigoristes etc.). Que justifie leur mise en licenciement ?

B - ESPRIT DE LA CORRESPONDANCE N°666/2019/DMS/AAN ET ANNEXES

1. Absence de motif de licenciement individuel : à notre avis le motif de licenciement de chaque agent doit être précisé devant son nom sur la liste des personnes proposées;

2. La liste des personnes occupant des postes à supprimer ne mentionne pas les critères de licenciement énumérés dans cette correspondance mais plutôt une observation et les éléments de la rémunération notamment le salaire de base qui ne nullement évoqué par le législateur dans l'article 158 du code de travail comme critères de licenciement pour motif économique faisant ainsi étalage de la vie privée de gens dans les médias et réseaux sociaux;

3. Emplois non supprimés et/ou modifiés mais figurant sur la liste des proposés au licenciement à savoir :

- Plombier

- Graisseur

- Mécanicien

- Mécanicien auto

- Auditeur interne

- Agent

- Employé de bureau au SGCC

- Agent livreur

- Electricien

- Cercleur

- Electricien Usine

- Mécanicien diéséliste

- Agent réceptionnaire

- Soudeur

- Mécanicien généraliste

- Chef de section froid et climatisation

- Electricien Industriel

- Chef d'équipe (agent gestion SE)

 

Fait à Moundou le 10 Juillet 2019

LE COLLEGE DES DELEGUE DU PERSONNEL

COTONTCHAD SN

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