Tchadienne âgée de 42 ans et mère de deux enfants, Patricia Moguidimbaye est arrivée à Alès, le 19 février, grâce à une chaîne de solidarité médicale, pour se faire soigner à la clinique Bonnefon.
Il y a six ans, cette mère de famille était renversée par une voiture, sur le chemin de l’école, à N’Djamena. Souffrant d’une fracture du bassin, elle ne pouvait toujours pas marcher, après six mois d’hospitalisation, et continuait de souffrir, sans que son médecin, dans son pays, ne puisse remédier à la situation, par manque de spécialistes et de matériel.
Alertée de son cas, la directrice de la clinique alésienne, Fabienne Cuny, en a informé le chirurgien Xavier Nicolay, à la fin de l’été, qui a accepté de la prendre en charge. De là, un long processus administratif s’est mis en place pour faire venir cette quadragénaire jusqu’au pied des Cévennes, sans omettre une logistique adéquate en vue du déplacement de cette patiente.
Il a fallu reconstruire le bassin osseux
L’intervention chirurgicale, consistant en une pose complète de prothèse de hanche, le 24 février, s’est révélée "complexe", explique le médecin : "Il a fallu reconstruire le bassin osseux pour remettre la prothèse." "J’étais angoissée, mais mon médecin traitant, au Tchad, m’a mise en confiance", confie-t-elle, timidement. L’opération a été un succès et, depuis seulement quelques jours, Patricia Moguidimbaye remarche, en s’aidant d’une béquille.
En raison du confinement actuel, la patiente n’a pu sortir de la clinique entre l’intervention et son examen post-opératoire. Aussi, est-elle restée six semaines à Bonnefon. Cette femme ne retournera chez elle qu’après la crise sanitaire ; d’ici-là, et afin de poursuivre sa convalescence, elle sera hébergée, dès la semaine prochaine, dans une structure protestante d’Anduze.
Source: https://www.midilibre.fr/2020/04/10/du-tchad-a-bonnefon-pour-enfin-remarcher,8840426.php