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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Le nouveau plafond de verre au Tchad et la mort certaine de la méritocratie en République

Le nouveau plafond de verre au Tchad et la mort certaine de la méritocratie en République

Désormais au Tchad, pour occuper un poste de responsabilité afin de servir l’Etat, la République, il faut appartenir à un nouveau réseau mafieux et communautaire où s’entremêlent les liens d’alliances.

Pour être Ministre ou dirigeant d’une société d’Etat en République du Tchad, il faut être fils ou fille d’un collaborateur direct d’Idriss Deby ou encore gendre ou neveu du Maréchal, sinon cousin ou cousine de Hinda Deby ou encore membre de sa Fondation Grand Cœur.  

Au finish, être membre du MPS ou simple allié comme le font certains chefs des partis politiques ou de la société civile ne suffit plus et peut conduire à la déception ou au désenchantement comme on le constate souvent avec certains acteurs. Ces acteurs se retrouvent au bout du compte déçus amèrement et préfèrent parfois reprendre la lutte autrement pour le partages des postes au sein de la République.

Aujourd’hui à cause du « Tintamarre » Zène Bada et de « l’idiologue révolu » de son temps Moussa Kadam, il y a une réelle fissure apparente au sein du parti de l’oriflamme MPS. Il y a une souche « Baministe » qui ne se reconnait plus dans les manigances de ces deux profito-situationnistes, le Tintamarre Zène Bada et l’idéologue révolu de son temps Moussa Kadam.

Au point où les vrais Baministes s’interrogent sur ces deux emmerdeurs, militants de la dernière heure qui ont pris en otage Idriss Deby dans sa gestion de nomination des cadres de la République.

En réalité, cette interrogation des Baministes de souche paraît légitime. Où étaient le Tintamarre Zène Bada et l’idéologue révolu de son temps Moussa Kadam lors des combats contre le régime Habré dans les années 1989-1990 ? L’histoire nous prouve à suffisance combien de fois ces deux personnages sont loufoques et allez comprendre la suite chers concitoyens….

Il est vrai que le Guerra est membre fondateur du MPS, mais les vrais combattants de la lutte Baministe ne se reconnaissent plus dans l’agitation profito-situationniste de Zene Bada et de Moussa Kadam, qui crée un plafond de verre aux nombreux cadres de la République qui veulent bien participer à la gestion des affaires publiques. Ce plafond de verre passe par le réseau mafieux des groupuscules ou personnages loufoques établis au sein de la République et sanctionne allègrement certains cadres vaillants et compétents qui veulent bien servir l’Etat.

Du côté du Maréchal et de sa première dame, ils nomment aux hautes fonctions de la République que leurs frères, sœurs, neveux, nièces, cousins, cousines ou gendres, sinon membres de la Fondation Grand cœur. Honnêtement à cette allure l’on se demande où va exactement la République ? S’il faut être d’abord fils ou fille d’un collaborateur direct d’Idriss Deby et de son épouse Hinda ou avoir un des critères pré cités pour accéder au poste de Ministre ou dirigeant au sein de la République ?

Finalement c’est en réalité la mort lente et certaine de la méritocratie et des technocrates Tchadiens avérés isolés par ces groupuscules des réseaux mafieux. Généralement, l’opinion constate avec amertumes que ces vrais cadres compétents de la République bien formés sont ignorés et laissés en rade et même transformés en simples subordonnées pour aider la classe resautée au deux blocs cités. C’est vraiment injuste et révoltant Maréchal du Tchad !!!!

Le réseau mafieux au sein de la République pousse aujourd’hui beaucoup des Tchadiens à réagir face à ce plafond de verre qui exclut des cadres compétents et honnêtes qui peuvent apporter leurs expertises nécessaires à Idriss Deby et l’aider à mieux gérer ce pays.

A chaque fois que les Tchadiens de l’intérieur et de la diaspora espèrent à une amélioration en termes de participation dans la gouvernance du pays, les réseaux mafieux au sein de la République entrent en action et créent un désespoir et une confusion qu’à jamais. Il est temps de corriger cette pratique !

Il faut plus que jamais, Idriss Deby prouve aux Tchadiens de l’intérieur et de la diaspora en cette fin d’année 2020 qu’un fils ou fille d’un Tchadien pauvre qui n’a ni père, oncle, tante ou parents proches à lui ou de son épouse Hinda ou même d’aucun réseau que ce soit d’être nommé « Ministre ou dirigeant au sein de la République par simple mérite » ! C’est un réel défi que nous vous lançons Maréchal du Tchad ! Prouvez nous le contraire s’il vous plaît !

Prouvez réellement aux Tchadiens que vous êtes capable de nommé un simple Tchadien parce qu’il a étudié et qu’il est un vrai technocrate et peut apporter réellement son savoir à la République.

Si ce n’est pas le cas, toutes les réactions qui dénoncent en ce moment ce favoritisme resauté au sein de la République seront bien fondées et vous donnerez vous-même raisons par votre silence à Succès Masra qui veut transformer cette pratique obscène et indigne qui tue la méritocratie, et également l’opinion applaudira le courage de nos compatriotes Ahmat Larry et Hilaire Ndolassem qui ne cessent de dénoncer cette pratique de « plafond de verre » à la Tchadienne sur le réseau sociaux.

Marécchal du Tchad, un peu de méritocratie n’enlève en rien à votre gouvernance tant décrié, au contraire elle pourra l’améliorer, car n’oubliez surtout pas que les élections s’approchent, raison pour laquelle vous sillonnez en ce moment même toutes les provinces du Tchad pour tenter de convaincre mais les Tchadiens vous attendent aussi au tournant….   

Bonne lecture et je reviendrai bientôt sur les conflits fratricides que vous orchestrez entre les filles et fils d’une même région à cause de votre politique préférentielle injuste qui monte des Tchadiens contre leurs propres frères et sœurs.   

Saint-Ouen l’Aumône, le 27 décembre 2020

La Réflexion de Makaïla NGUEBLA, « Plume Combattante et Indépendante 

 

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