28 Décembre 2008
La presse privée se retrouve un peu entre le glaive « des hommes en armes » et la balance de la justice : bastonnades, menaces de tous genres,
actions en justice pour diffamation sont monnaie courante. Dans le public, la politisation des postes de responsabilité, la censure, la discrimination, les conditions difficiles de travail, etc.
freinent bien des élans et empêchent les journalistes de jouer efficacement leur rôle.
Aujourd’hui, des efforts sont fournis en vue d’améliorer la qualité du travail de la profession. Des syndicats regroupant les journalistes se sont constitués :
l’Union des journalistes tchadiens (Ujt), l’Association des éditeurs de presse privée du Tchad (Aept), le Syndicat des professionnels de la communication (Spc), l’Union des radios privées du
Tchad (Urpt) ; un organe de régulation, le Haut conseil de la communication (Hcc) existe depuis une décennie ; un organe d’autorégulation, l’Observatoire de la presse, est en
chantier ; l’université de N’djaména est dotée d’un département de communication qui forme des communicateurs, enfin une association tchadienne de formateurs de presse vient de voir le
jour.
Le Tchad est abondamment arrosé par les médias internationaux. En dehors de la réception sur ondes courtes, certains médias étrangers sont captés aujourd’hui sur
fréquence modulée à N’d’jaména et dans certaines villes de province : la Radio France internationale (Rfi), la British Broadcoasting Corporation (BBC), Africa n° 1, la Cameroon radio
television (Crtv) et la Voix de l’Amérique (Voa). D’autres médias sont reçus par satellites. Parmi ceux-ci, il y a des chaînes de télévision libres comme Tv5 Afrique, Tv5 Orient, Euronews, Bbc,
Cnn, la Télévision espagnole, etc. (pour les médias occidentaux) ; une bonne centaine de chaînes arabes et des chaînes cryptées peuvent également être captées. C’est face à tous ces médias
étrangers que la presse tchadienne doit soutenir la concurrence.
Source: CEFOD