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3 Août 2009
DE LA CRISE TCHADIENNE
Eléments en faveur d’une action révolutionnaire
La présente réflexion s’appuie sur le constat de dégradation de l’environnement social et politique au Tchad. A partir de cet exemple seront analysées les perversions liées à l’exercice du pouvoir dénué de tout contenu idéologique, ainsi que les formes de résistance qui en découlent. Un examen de ces diverses résistances, allant du champ du verbe à celui de l’action armée, est proposé en propédeutique à la nécessité d’entreprendre des actions radicales, sous-tendant l’implication réelle des masses laborieuses, pivot de la nation. Il s’agit donc de proposer un modèle de sortie de crise à la fois révolutionnaire par la méthode et par le contenu politique.
Le Tchad, peut-on lire dans tous les manuels pédagogiques, est un immense territoire de 1284000 kilomètres carrés. En 1993, il était peuplé de 6 288 261 habitants, gouvernés par un ancien colonel de l’armée de Hissein Habré, auto-promu généralissime depuis peu. Seize années plus tard : le même peuple, le même chef, dans un contexte émaillé de crises sociales, politiques et militaires. On observe une forme atypique de démocratie, où la règle semble être le maintien du silence et de l’obéissance par tous les moyens, impliquant un corolaire de violences extrêmes, souvent assumées et qualifiées alors de bavures ! Ce mode de gouvernance, officiellement introduit le 04 Décembre 1990 dans un discours prémonitoire qui insistait déjà sur les futures gênes pécuniaires du pays, est défini par son principal inventeur comme un cadeau n’ayant ni le goût de l’or ni celui de l’argent. Mais le goût de la liberté ! La belle affaire. Le 16 février 1992, on fût très exactement fixé sur le goût de la liberté, avec l’assassinat odieux de Joseph Behidi, vice-président de la ligue tchadienne des droits de l’homme.
Depuis, c’est la descente aux enfers, le parjure perpétuel des pontes d’un régime vacillant, et c’est avec raison que les tchadiens n’étant plus dupes de rien, lâchèrent un « bah ! » impertinent lorsqu’on leur annonça l’exploitation imminente des ressources pétrolières. Le peuple ne comptait pas vraiment là-dessus. Encore moins les générations futures, bernées avant même que de naître, par un président retors. Une mascarade, un pillage systématique, qui n’a servi qu’à doper l’inflation et accroître la misère des populations : c’est le résumé le plus objectif que l’on puisse faire de cette malheureuse aventure de l’or noir tchadien. Cette manne qui aurait pu améliorer le niveau de vie des populations a servi en réalité des desseins machiavéliques qui divisent aujourd’hui le peuple. Plongés dans des épaisseurs ténébreuses – on leur avait pourtant promis de l’électricité avec la première goutte de pétrole : chimère ! livrés à la merci d’une mercuriale de maladies contre lesquelles les structures hospitalières vétustes et mal loties sont tout simplement inefficientes, condamnés à constater avec amertume la dégradation de la qualité de l’éducation proposée à leurs enfants, aigris par l’amenuisement drastique de leur pouvoir d’achat, bref touchés par la misère, la plupart des tchadiens s’éteignent en silence, dans le dénuement le plus total, en même temps que crève de faim leur progéniture. Dans ces circonstances, comment s’étonner de l’accueil triomphal réservé en février 2008 aux troupes rebelles investissant la capitale ?
L’injustice, auparavant latente, a enregistré une recrudescence à partir de 2003, date officielle de l’extraction du premier baril de brut tchadien. Le ministère du pétrole, et celui des finances, sont les sanctuaires de cette flagrante iniquité. Deux peuples, l’un majoritaire, haillonneux, auquel sont associées les véritables forces vives de la nation, l’autre dédaigneux, trié sur le volet selon des critères de consanguinité ou de militantisme frelaté, désormais se côtoient, se toisant d’un regard oblique, en véritables chiens de faïence. A l’occasion, le peuple dépenaillé galvaude des symboles, pille les biens de la très restreinte communauté des élus, détruit par le feu leurs avoirs. Oui, cela est déjà arrivé. L’œuvre de quelques voyous, argue-t-on de l’autre côté, afin d’avoir la conscience apaisée.
Dans le souci de redorer son blason sérieusement écorné, le régime ressasse les réalisations de son excellence Idriss Deby, désormais flanqué de la marque « Itno ». On évoque la modernisation de la capitale, la construction des routes, d’hôpitaux, d’écoles, d’instituts universitaires, etc. Oui, on a construit tout cela, mais il ne s’agit que d’une stratégie de façade, la coquille d’un développement qui n’existe pas dans les faits. A ce titre, la sortie ridicule de l’ambassadeur de France au Tchad, M. Foucher, à l’occasion de la fête du 14 Juillet 2009 montre que les arguments les plus débiles sont servis par ce régime pernicieux et ses suppôts de tout acabit, dans l’objectif d’occulter une réalité bien simple : les rouages du système Deby, dans lequel le clanisme et le népotisme tiennent une place importante, au détriment du mérite, est incapable de distiller le moindre ferment de développement. Ce n’est pas en faisant la mouche du coche que Foucher démontrera le contraire !
N’djamena est aujourd’hui une capitale désertée. L’absence de régulation des prix sur les marchés, conséquence de l’incurie des pouvoirs en place, a favorisé la pratique malsaine des spéculations sur tous les produits. Un tchadien moyen ne peut tout simplement y vivre ! Dans ces conditions, la modernisation de la capitale, dont parle d’un ton emphatique M. Foucher, ne profite qu’à la poignée des nouveaux riches gravitant autour du régime. Les N’djamenois de souche, eux sont partis depuis longtemps, pour les uns à la périphérie de la capitale, pour les autres à la campagne ! D’ailleurs, cette modernisation, si modernisation il y’a, est d’autant plus suspecte que l’ensemble des habitants de la capitale sait que depuis une quinzaine d’années, la gabegie instaurée par Deby et ses acolytes condamne les tchadiens à vivre au moyen âge, sans énergie électrique, à moins de s’arranger à vivre dans le sillage d’une huile du régime.
Des hôpitaux et des établissements scolaires et universitaires, on peut faire une observation somme toute banale : existe-t-il, dans les méandres d’un monde ésotérique, une subtile alchimie au moyen de laquelle l’action puisse procéder en l’absence de sujet et d’objet ? Il est évident que les structures hospitalières existantes manquent cruellement de matériel d’analyses et de personnel qualifié. La construction de bâtiments affectés au ministère de la santé, même équipés du nec ultra plus, ne remplaceront pas un bon médecin. La faculté de médecine, en l’état actuel des choses, n’est guère en mesure de produire plus que des médecins généralistes tenant leur science d’un ensemble de connaissances livresques et de l’étude des cas les plus fréquents. Ces jeunes médecins, qui se distinguent particulièrement par leur abnégation et leurs capacités intellectuelles indubitables, méritent de bénéficier de formations complémentaires dans des structures étrangères mieux équipées, en attendant la mise sur pieds d’une faculté digne de ce nom au Tchad, et de mettre au service de la nation le savoir ainsi acquis.
Dans le milieu universitaire, la situation est davantage incongrue, et l’on comprend à peine la volonté des politiques qui multiplient les établissements pour des effectifs d’enseignants qualifiés qui rétrécissent en peau de chagrin. Le milieu de l’enseignement est considéré au Tchad comme une sorte de caste condamné à vivoter dans des conditions d’extrême misère, donc très peu attrayante. Pour combler ce problème de déficit, on embauche à tours de bras, faisant de ce secteur d’excellence, un ensemble très hétéroclite, où les manifestations du génie sont sévèrement diluées par un massif apport d’inepties à mettre au compte d’une catégorie d’enseignants au niveau douteux, très souvent catapultés à des postes de responsabilité où toutes les occasions leur sont offertes de se couvrir de ridicule. L’auteur de cet article, lui-même enseignant, connait bien les dangers qui guettent ce secteur du fait de la prolifération de ces pseudo-universitaires en transit, zyeutant en permanence en direction des milieux privés où sont pratiquées de meilleures rétributions.
Le Tchad actuel est donc un pays en pleine dérive. Aucune trace d’espoir ne pointe à l’horizon. Pourtant, les sources de richesse abondent. Elles sont à la fois naturelles et humaines. La population est essentiellement jeune, et un sentiment de malaise, voire de révolte, est largement répandu au sein des différentes couches de celle-ci. On peut considérer ce malaise comme le potentiel ferment d’une future action populaire capable de libérer le peuple du joug d’un régime caduc, particulièrement dénué de la moindre ardeur nationaliste. Une question se pose déjà avec acuité dans tous les milieux de la société tchadienne : l’argent du pétrole doit-il servir principalement à l’achat d’armes, et accessoirement à l’érection de quelques bâtiments au goût douteux, sans une réelle stratégie de développement ?
A ce stade de la réflexion, on peut s’interroger sur les actions engagées dans le cadre de la lutte contre ces manifestations d’injustice, les spoliations des ressources nationales et leur détournement au profit d’une minorité, alors que la population dans son écrasante majorité croupit dans la misère.
Une classification des formes de résistance nous semble un bon point de départ afin d’en discuter avec exactitude l’efficacité. Cette résistance revêt les formes suivantes :
- La résistance armée
- L’opposition démocratique
- L’action des associations syndicales et de la société civile
- L’action médiatique
La résistance armée
C’est la seule qui inquiète véritablement le locataire du Palais Rose mouillant sur les berges du Chari. Soutenus et équipés par des puissances étrangères, au rang desquelles le Soudan d’Oumar El-Béchir fait figure de proue, ces résistants aux motivations hétéroclites ont déjà été sur le point de ravir la vedette au tyran tchadien en l’obligeant manu militari à se terrer dans son palais, pendant que ses amis de l’impérialisme français s’activaient à sauver sa peau. Plusieurs conclusions peuvent être faites à ce propos. Tout d’abord, on voit bien qu’en dépit de ses fanfaronnades de poule mouillée, Deby est bel et bien éjectable, à condition de neutraliser son soutien français. La résistance nationale doit donc être fondamentalement animée par deux objectifs : renverser Idriss Deby et lutter contre la présence militaire française au Tchad, dont les seules motivations ont été mises au grand jour à l’occasion des dernières échauffourées de la capitale, au cours desquelles l’évacuation des ressortissants français était conduite en même temps que les citoyens tchadiens subissaient la canonnade des différentes forces belligérantes.
L’opposition démocratique
Dans cette catégorie, il faut distinguer une tendance opportuniste, une tendance radicaliste et une tendance réaliste. Les trois courants sont liés par une même évidence : les élections seront toujours truquées à leur grand dam ! Face à cette réalité, il y a ceux qui s’y font, et décident carrément de s’allier dans une mouvance présidentielle qui leur assurera, au moins temporairement, une bonne part du butin, et ceux qui braillent encore plus fort de désespoir, et s’encroûtent dans une attitude défaitiste sous le regard amusé de leur adversaire et de ses acolytes français. Les évènements de Février 2008, qui ont conduit à l’arrestation de quatre figures importantes de l’opposition démocratique, suivie de l’assassinat de l’un d’entre eux, le docteur Ibni Oumar Mahamat Saleh, sont à cet égard riches d’enseignements. Nous voilà désormais fixés sur ce que pense Deby de ce type d’opposition : de petites organisations qui doivent se contenter d’actions inoffensives, juste assez dégourdies pour donner à l’opinion internationale l’impression qu’il existe au Tchad un véritable jeu démocratique. L’opinion nationale, bien sûr, on s’en fout !
L’action des associations
Les syndicats et autres associations de la société civile jouent un grand rôle dans la lutte contre les effets pervers du régime dictatorial imposé depuis une vingtaine d’années par la France aux tchadiens. L’absence de coloration politique accorde à ces associations une crédibilité qui peut être utilisée pour porter un écho fiable des souffrances tchadiennes au-delà de nos frontières. Ces associations sont les seules à pouvoir sensibiliser le peuple français sur l’implication néfaste de ses dirigeants dans les malheurs qui accablent les tchadiens. Les syndicats représentent une force tranquille, à juste titre crainte par Deby. C’est un tremplin sur lequel il ne faut pas hésiter à s’appuyer pour organiser les travailleurs en vue de leur implication indispensable dans des actions réellement politiques. Dans la mesure où le travailleur est le pilier de la société, il n’y a pas de raison qu’il soit tenu à l’écart de toute action politique, et les syndicats tchadiens doivent d’ores et déjà comprendre que leur destin est de préparer les forces qu’ils représentent aux futures actions politiques qui les attendent. En effet, l’action syndicale n’est qu’un succédané de l’action politique qui le supplée nécessairement, comme on en trouve la démonstration dans de nombreux témoignages historiques. L’exemple de M. Djibrine Assali de l’Union des Syndicats du Tchad, actuellement engagé avec les forces de la résistance armée au régime de Deby, peut être invoqué pour illustrer cette inéluctable mutation. Le seul regret, en l’espèce, est que l’ancien Secrétaire Général de l’UST, ayant individuellement décidé de franchir le pas, en se détachant de la masse des travailleurs qui ne demandait qu’à être éduquée et sensibilisée sur la portée politique de ses luttes multiformes, a peut-être pu s’allier avec le diable et l’on ne sera pas étonné si demain il en arrivait à formuler des regrets. Car l’homme se caractérise par une probité et un patriotisme qui ne sont pas forcément distillés à doses égales dans les milieux de la résistance armée.
Les médias privés
Les médias privés de forme multiple (presse, radios, sites web, etc.) peuvent être diversement appréciés. Très fortement politisés, on peut sans surprise constater que la même classification faite à la résistance politique peut leur être appliquée, avec des tendances opportunistes, radicalistes et réalistes. Les malheureux scribouillards qui renchérissent dans le seul but de retourner leur veste le moment opportun ne seront pas considérés ici. Il existe des groupes médiatiques tchadiens plus proches du peuple qui considèrent que le sort de celui-ci est supérieur aux préoccupations égoïstes de chacun. Ces différents groupes qui portent le témoignage de la souffrance de notre peuple tiennent actuellement un rôle historique. Demain, leur action sera reconnue, et l’on ne doute pas qu’ils exercent une très grande influence dans la mise en forme de la future révolte du peuple tchadien.
On peut dire sans ambages que le peuple tchadien est pris en otage par le régime despotique de Deby et son soutien français. Il n’existe pour l’instant pas de véritable contre-pouvoir car l’incubateur de ce contre-pouvoir, c'est-à-dire le peuple, n’est pas encore préparé à jouer le rôle qui lui est historiquement dévolu. Cependant tous les éléments sont réunis pour amorcer une action populaire en vue d’une libération définitive de notre nation et préparer les conditions d’un véritable développement. Toute action menée au mépris des intérêts véritables du Peuple est vouée à l’échec. Il est certain que le régime de Deby, qui a généré beaucoup de paradoxes, ne pourra plus faire long feu. A l’orée de cette fin de règne sans éclat, il importe d’organiser les forces vives de la nation, issues de ces milieux populaires actuellement muselées, et de veiller à ce que le changement devenu inéluctable se fasse au profit du Peuple. Ce devoir incombe aux intellectuels tchadiens, plus particulièrement à la frange la plus jeune de l’intelligentzia tchadienne, qui n’a proprement pas encore commencé à jouer le rôle qui est le sien.
De toute évidence, la prise du pouvoir, par tous les moyens possibles, est le nœud gordien du problème tchadien. Mais cette prise du pouvoir devra être précédée, et suivie, d’une action d’éducation du Peuple, afin de lui donner une compréhension claire du problème et des solutions les plus efficaces.
Pour atteindre cet objectif, il faut un véritable ciment idéologique, qui trouve racines dans les convictions les plus profondes des nos compatriotes. L’absence d’idéologie politique et d’un programme clair est justement le point faible de la résistance armée actuelle. En effet, hormis la volonté d’évincer le grand mythomane Deby, il n’ya aucune cohésion au sein de cette cohorte de groupes rebelles, qui bénéficiaient pourtant à leur début du soutien total de la population excédée par le racket systématique imposé par le régime de Deby. Les nombreux retournements de vestes sans autre objectif que celui de pouvoir allonger le cou vers le râtelier montre que les leaders de ces groupes rebelles sont loin de représenter dans leur ensemble les intérêts du peuple tchadien. Dans les conditions actuelles, il est tout simplement difficile de séparer l’ivraie du bon grain, et à défaut d’arguments solides, soumis au crible de la réalité, la méfiance qui domine le peuple est justifiée.
La solution au problème tchadien doit aussi tenir compte du rôle de la France. On peut affirmer sans risque de se tromper que l’action française au Tchad est un dérivé néocolonialiste s’embarrassant peu de diplomatie et affichant clairement sa préférence pour le dictateur Deby au mépris du peuple tchadien dans son ensemble. La France est prête à accorder son soutien à Deby quel qu’en soit le prix. Il est juste de s’interroger sur le rôle réel qu’a pu jouer la France dans l’arrestation et l’assassinat de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh. Puisque la France donne sa caution morale à l’assassinat des personnes tchadiennes les plus compétentes et regarde avec complaisance la dégradation des conditions de vie de notre peuple sous l’action de son protégé, il est juste de considérer la France comme un ennemi dangereux du Peuple tchadien, qui doit être traité comme tel, jusqu’à preuve du contraire. Toute vision idéaliste des relations franco-tchadiennes sous leur forme actuelle se fera au détriment de notre Peuple ! Il ne faut pas hésiter, dans le cadre de cette lutte, à s’allier à des pays soumis à des modèles politiques où le Peuple en général, et la masse laborieuse en particulier, sont au centre de toutes les préoccupations. En clair, tout le contraire d’un régime capitaliste !
En politique, rabâche-t-on, seuls comptent les intérêts. Les nations africaines sont actuellement systématiquement spoliées de manière éhontée au nom de ce principe par les nations les plus fortes. Aucun pays africain ne pourra se tirer individuellement d’affaire. En outre, il n’est certainement pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que nous ne serons jamais libres et épanouis qu’en mettant notre génie au service du Peuple, en partant du principe que l’Afrique, dans son écrasante majorité, est composées de populations rurales. La lutte des classes, passablement atténuée en Occident, a été substituée par une forme plus criarde, qui consiste à dépouiller les africains de leurs richesses. Cette situation de prédation qui reproduit exactement les méfaits liés à l’exploitation de la classe ouvrière par la classe bourgeoise, transposée aujourd’hui à l’échelle de deux blocs, le bloc nord et le bloc sud, conduira inévitablement à la même prise de conscience et aux mêmes luttes d’antan, sous des formes sans doute plus aigues. Après une période d’hibernation dont la durée peut-être variable, c’est dans le continent noir que le communisme ressurgira, sous la forme d’un communisme panafricaniste, seul moyen de libérer le Peuple africain. Notre devoir de jeunes intellectuels consiste à étudier les contradictions de nos sociétés, rétablir l’empathie avec nos paysans et nos ouvriers, et préparer l’avènement du communisme panafricaniste qui sauvera l’Afrique des serres des prédateurs occidentaux. Le Peuple d’Occident, en rupture avec ses dirigeants sur bien des points, peut-être un précieux allié. Il est très révélateur en effet qu’en dépit des nombreuses campagnes de dénigrement, le retour aux idées communistes est de plus en plus marqué à travers le monde.
Pour la libération du Peuple, pas de quartiers !!!
N’djamena, le 03/08/09
Mahamat Ali (tachadi@hotmail.fr)