7 Juin 2010
NDjamena accueille du 7 au 9 juin 2010, une conférence régionale pour lutter contre l'enrôlement des mineurs comme soldats. Selon l'Unicef, le pays compte entre 7.000 et 10.000 enfants soldats. Une situation à laquelle tente de répondre depuis 2007 les autorités, par la création de structures d'accueil. Mais seulement 10% des enfants soldats ont été rendus à la vie civile. Les organisations de défense des droits de l'Homme espèrent que cette réunion donnera un coup d'accélérateur à ce processus.
Estimés entre 7 000 et 10 000, la plupart des enfants tchadiens détenant des armes viennent d’un mouvement rebelle. On en trouve aussi dans les rangs de l’armée. Dans les deux cas, ils sont utilisés comme domestiques mais participent aussi au combat. Depuis 2007, le sort des enfants-soldats préoccupe. Avec l’appui de l’Unicef et des ONG, on les retire des groupes armés. Après une transition, ils sont raccompagnés dans leurs familles où rendus à la vie civile.
En deux ans, environ 800 enfants ont cessé d’être soldats. Mais ce n’est pas assez, estime Marie Larlem, coordinatrice d’une ONG de défense des droits de l’homme : « on est nettement en deçà de 1 000, donc, ça veut dire qu’il y a vraiment un grand travail à faire dans ce sens pour pouvoir réintégrer où réinsérer ces enfants ».
Les ONG souhaitent que cette conférence suscite un engagement fort des autorités politiques pour que le Tchad, en guerre depuis quarante ans, en finisse avec cette image d’enfants portant des fusils, parfois plus grands qu’eux.