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Makaila, plume combattante et indépendante

Makaila.fr est un site d’informations indépendant et d’actualités sur le Tchad, l’Afrique et le Monde. Il traite des sujets variés entre autres: la politique, les droits humains, les libertés, le social, l’économique,la culture etc.

Paris: communication de M.Mahamat Nour Ahmat Ibedou à Paris

Paris: communication de M.Mahamat Nour Ahmat Ibedou à Paris
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Paris: communication de M.Mahamat Nour Ahmat Ibedou à Paris
Paris: communication de M.Mahamat Nour Ahmat Ibedou à Paris

Economie Tchadienne

 

1. Le Système Economique tchadien


Il n’existe pas au Tchad de véritable économie telle que perçue et mise en œuvre de part le monde, par ce qu’il n’existe pas de politique économiques :aucune statistique crédible n’est perceptible ; les chiffres publiés dans les rapports des bailleurs sont anecdotiques et ne reflètent aucune réalité ; l’avant dernier rapport du F.MI publié le 19 Septembre2013 était tout simplement scandaleux et avait provoqué l’indignation de toute l’intelligentsia tchadienne, jetant un discrédit sérieux sur la moralité des membres des missions de cette prestigieuse institution ; connaissant les méthodes de nos dirigeants, l’ hypothèse est plus que vraisemblable.

La croissance à deux chiffres claironnée par les responsables tchadiens et les différentes missions est tout simplement imaginaire par ce qu’elle n’est basée sur aucune statistique.

Le fait que notre économie soit informelle à 80% a considérablement favorisé son caractère artisanal.

La charte des Investissement qui a remplacé le code des Investissement en vigueur sous l’ancien régime transforme quasiment le Tchad en une zone franche faisant la part belle aux investisseurs étrangers qui réalisent du coup des bénéfices exorbitants au détriment de l’intérêt du pays en corrompant les hauts responsables ; cette charte des investissements taillée sur mesure aurait pu pourtant, dans un système économique maitrisé, redynamiser ce secteur important de la gouvernance ; hélas, la privatisation à été utilisées par nos dirigeants pour permettre aux membres de la famille du Président et de son clan d’accumuler simplement des richesses qui sont soit thésaurisées soit investies à l’étranger ; de toute façon, elles ne sont jamais réinvesties au bénéfice de l’économie nationale.

Etant donné que le taux de chômage dans un pays préfigure une bonne ou mauvaise santé économique, au Tchad, le Gouvernement n’a tout simplement aucune politique d’emploi et le nombre de chômeurs, s’il y’avait eu de statistiques fiables aurait été catalogué comme l’un des plus élevés au monde ; les enfants après le Bac sont dans la rue. (Vendeurs à la criée ou conducteurs de moto taxi).

La corruption au Tchad est endémiques et structurelle ; Transparency International pour son indice de perception de la corruption (2013) classe le Tchad à la 163e place sur 177 pays devant la Somalie, la Libye ou le Soudan du Sud pays ou la notion d’Etat prend une allure toute relative ; ces pays sont en guerre et objectivement ne sont pas à blâmer.

La corruption sévit à tous les niveaux de l’Etat et gangrène presque tous les secteurs à l’image de plusieurs projets de construction abandonnés : nous citerons au hasard, (un exemple parmi des dizaines, voire des centaines) le pipe line de Sédigui qui en est une des plus belles illustrations : trois milliards partis en fumée.

2. Le Système Financier Tchadien
Le système financier tchadien est le domaine qui à connu et qui continue de connaitre les dégâts les plus importants : le budget Général de l’Etat une fois voté et promulgué est tout simplement abandonné : les engagements sont rapidement suspendus et les dépenses sont effectuées directement au trésor par DAO (dépenses avant ordonnancement) essentiellement effectuées par la Présidence et accessoirement par la Primature ; ce qui fait que les crédits budgétaires ne servent qu’à régulariser les détournements opérés par ces autorités ; la gabegie financière est telle que les montants des dépenses à régulariser s’ étaient élevés à près de 300 Milliards en 2010 ; avec cette gestion « épicière » et unique dans le monde, de nos Finances publiques, nous étions la risée des institutions financières internationales à l’époque où leurs différentes missions produisaient des rapports à peu près objectifs ;il existe pourtant une cour de discipline budgétaire chargée de réprimer les manquements aux règles budgétaires ; mais depuis 2005, elle n’a jamais été installée.

Les ressources pétrolières sensées servir au bien être des tchadiens sont la propriété exclusive du Président et de sa famille et sont régulièrement drainées vers un compte bancaire ouvert à la BCC au nom de la Direction des grands travaux présidentiels ; c’est de là que sont financées toutes les « Réalisations » dont la qualité est bien connue et dont le coût est dix fois supérieur à la normale : personne ne peut affirmer à l’heure actuelle combien ont couté réellement toutes ces « infrastructures ».

Les recettes douanière qui constituent 70% des ressources hors pétrole du pays sont, au mépris de la réglementation financière en vigueur au Tchad, logées depuis 2012 dans un compte ouvert à la CBT et sont devenues pratiquement, une caisse noire pour Salay Deby.

3. La gouvernance des entreprises ?
les entreprises publiques sont presque toutes sous le couvert de la privatisation, bradées par le pouvoir au profil des membres de la famille du Chef de l’Etat : le cas de la SNER est le plus patent : cette société d’Etat est désormais devenue société anonyme et est la propriété exclusive du grand frère du Président ; avec pres d’une vingtaine de filiales toutes contrôlées par les membres de leur famille, cette unité économique et toutes ses filiales à la faveur de deux conventions d’établissement signées avec le gouvernement sont exonérées d’impôt pendant 15 ans ; cette convention qui occasionne des manques à gagner considérables à l’Etat en matière de recettes fiscales est entérinée par un décret pris en conseil de Ministre .

La Sotel-Tchad dont les députés dans un sursaut patriotique inhabituel avaient repoussé la privatisation est devenue grâce à Daoussa Deby l’ombre d’elle-même à cause de ses morcellements en plusieurs sous sociétés dont les bénéfices sont drainés vers des comptes privés.

Les bénéfices engrangés par ces unités économique ne servent donc plus à l’érection d’autres entreprises susceptibles de créer des emplois et surtout de générer des ressources fiscales importantes nécessaires au développement économique du pays : ces entreprises nationales dont les membres de la famille du Président se sont illégitimement accaparées produisent des bénéfices qui sont tout simplement thésaurisés et ne sont jamais réinvestis ; de plus, des proches du Président, désormais propriétaires de ces sociétés ne payent plus d’impôt contribuant grandement à l’anéantissement des capacités financières de l’Etat . ce qui provoque des tensions récurrentes de trésorerie.

La famille présidentielle en plus des entreprises d’état a fait également main basse sur les régies financières les plus rentables : les services de recettes gérés en régie par le trésor public en l’occurrence les régies des pièces d’identité et passeport ainsi que celles des cartes grises, permis de conduire, licences etc. sont octroyées par des contrats de concession qui permettent à un membre de cette famille de s’adjuger 90% des redevances perçues sur les usagers tchadiens.

Les marchés financés par les ressources pétrolières sont toujours attribués de gré à gré aux membres du clan au pouvoir (qui, pour la circonstance possèdent chacun sa propre entreprise) comme ils sont publics tous bénéficiaires exclusifs de ces contrats de gré à gré à plusieurs milliards au mépris des règles édictées par le code des marchés publics, ils en font évidemment à leur tête ; ce qui fait que les surfacturations constatées pour leurs exécutions sont devenues célèbres en Afrique
4. Le développement socio-économique ?
C’est le domaine où se rencontrent les formes les plus graves de violations des droits Humains : les violations des droits économiques des tchadiens au regard de l’Article 11 du Pacte International relatif aux Droits économiques sociaux et culturel, pacte ratifié par notre pays. Le Tchad est l’un des pays au monde où les inégalités sociales sont les plus accentuées : une seule composante de la société tchadienne possède toutes les richesses de ce pays ; une infime minorité de milliardaires détentrice de toutes ces richesses cohabite avec une majorité de citoyens incapable d’assurer le repas quotidien ; (milliardaires à 17 ans)

Dans le cadre d’un classement de l’indice de développement humain 2010, évoqué dans le rapport d’une mission de l’organisation ACF Tchad (Action contre la faim) le Tchad est 184e sur 186 pays de la bande sahélienne ; le Tchad est donc un des pays les plus pauvres de la planète en ce qui concerne la lutte contre la malnutrition et l’accès à l’eau des populations( au Burkina 75% en milieu urbain contre 20.9%pour le Tchad) ; c’est la preuve que le pouvoir tchadien n’a aucune politique sociale ; plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et l'espérance de vie n'y est que de 45 ans.

22% des enfants tchadiens naissent chaque année avec un retard de croissance et en 2012, plus de 45 .000 décès sont reliés à la malnutrition et à l’insécurité alimentaire.

Avec (1 100 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes) et un faible taux de prévalence contraceptive (4,8%), le Tchad reste très en retard en termes de soins de santé maternelle et néonatale (source MEDECIN DU MONDE).

Par sa façon d’imposer unilatéralement des prix dont il sait qu’ils ne seront pas respectées, le gouvernement tchadien est le principal responsable de la cherté de vie qu’il programme minutieusement pour mieux asservir les tchadiens ;

Le ministère de micro crédit est une institution destinée comme à l’accoutumé à divertir l’opinion internationale, faisant croire à celle-ci que le gouvernement tchadien pense aux plus pauvres ; cette institution permet essentiellement aux responsables généralement proches du pouvoir de s’enrichir ( le DAF étant toujours issu du sérail), elle sert donc à la campagne du président en période électorale ; ces maigres crédits sont généralement octroyés à des groupements à quelque heures de la visite du président dans leurs zones.

Par sa façon d’imposer unilatéralement des prix dont il sait qu’ils ne seront pas respectées, le gouvernement tchadien est le principal responsable de la cherté de vie qu’il programme minutieusement pour mieux asservir les tchadiens

L’injustice dans ce pays n’a jamais été aussi flagrante au point où 80% des citoyens ne se sentent plus tchadiens ;

Les institutions de contrôle ne répriment que les autres citoyens à l’exclusion des membres de la famille du président pourtant seuls grand détourneurs des fonds publics etc.

L’enrichissement éhonté de la minorité ethnique et l’appauvrissement concomitant de la majorité des tchadiens peut amener à penser qu’il existe une volonté délibérée de vouloir créer une classe sociale de maitres et celle de serviteurs.

Je vous remercie de votre aimable attention

Mahmat Nour IBEDOU Porte Parole Adjoint de la Coalition « TROP C’EST TROP

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