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Makaila, plume combattante et indépendante

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La littérature africaine (et tchadienne) à l'honneur à Yaoundé

Thomas Dietrich, écrivain
Thomas Dietrich, écrivain
Thomas Dietrich, écrivain

Thomas Dietrich, écrivain

Du 6 au 10 août dernier s'est tenu à Yaoundé au Cameroun un événement d'un genre relativement nouveau sur le continent africain. Il s'agissait d'une résidence d'écrivains. En effet, plusieurs auteurs venus d'Algérie, du Bénin, d'Allemagne, de France, du Tchad et bien sûr du Cameroun étaient réunis pour partager leur expérience littéraire et construire ensemble un recueil de nouvelles. Le sujet de cette résidence d'écrivains était « Ecrire contre la terreur » avec un focus particulier sur l'horreur que fait actuellement régner Boko Haram au nord-Cameroun, au Tchad, au Nigéria ou bien encore au Niger.

Pour le Tchad, deux auteurs confirmés et talentueux étaient présents.

 

Le premier, Sosthène Mbernodji est secrétaire général de l'Association des écrivains ainsi que journaliste à la radio FM Liberté. Il a écrit en 2013 un roman intitulé « Le jardinier du Logone ». Le second, Jean Bosco Manga a occupé le paysage audiovisuel tchadien pendant de quelques années en animant une émission littéraire à la Télé Tchad appelée « Agora des lettres ». Il a démissionné de son poste en 2015 pour protester contre la censure inacceptable d'une de ses émissions. Auteur prolifique et éclectique, il a publié un manuel sur le droit du travail au Tchad, un roman et termine actuellement l'écriture d'une pièce de théâtre.

La résidence d'écrivains était animée par son directeur littéraire qui n'était autre que Thomas Dietrich ; célèbre au Tchad pour avoir écrit « Les enfants de Toumaï » et pour avoir été expulsé le 18 avril dernier du pays sur ordre du despote Idriss Deby. Celui-ci était chargé d'encadrer les auteurs et de leur prodiguer des conseils afin qu'ils puissent améliorer leurs nouvelles.

Un recueil réunissant l'ensemble des nouvelles présentées lors de cette résidence d'écrivains sera publié dans les prochains mois au Cameroun. L'idée ici est non seulement d'éditer un manifeste contre la terreur (quelle qu'en soit la forme) mais aussi de développer la littérature africaine francophone en Afrique. Pour l'instant, celle-ci est uniquement implantée dans l'ancienne puissance coloniale et peine à se développer là où elle puise ses racines. Des initiatives comme celles d' « Ecrire à Yaoundé » visent justement à pallier cette carence et à redonner au continent toute la place qu'elle mérite au sein de la littérature mondiale.

La rédaction de makaila.fr

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