1 Juin 2008
Les difficultés de cohabitation entre les différentes communautés qui habitent la ville de Moundou, suivis d’affrontements font apparaître des malaises profonds qu’il est urgent de guérir.
Moundou, seconde ville du pays, est une ville cosmopolite, en perpétuelle évolution. Y vivent environ 150 000 âmes exerçant des activités diverses. Les nouvelles donnes économiques du pays, notamment l’exploitation du pétrole du bassin de Doba, lui confèrent une position encore plus stratégique. La construction en cours de la route internationale Ngaoundéré-Moundou lui rajoute plus de poids dans les échanges internationaux entre le Tchad, la Centrafrique et le Cameroun. Elle abrite de nombreuses usines et les services y sont prospères. Depuis peu, on voit apparaître des cybercafés, des cabines de téléphone par satellite et des téléphones mobiles. Les Tchadiens de tous les horizons, mais aussi des étrangers, y exercent des activités économiques très lucratives.
Une ville culturellement homogène
Moundou est demeurée jusqu’à un passé récent une ville paisible. Cependant, à tort ou à raison, elle est aussi considérée comme une ville frondeuse. En effet, la
ville vit depuis quelques années des tensions inhabituelles, consécutives à une difficile cohabitation entre les différentes communautés. A Moundou, comme dans tout le Logone occidental dont elle
est la capitale, habitent de personnes ayant les mêmes caractéristiques socioculturelles, économiques et religieuses : les Ngambaye, pour la plupart de religion chrétienne. De graves
incidents qui se sont successivement produits dans la ville, ont mis à mal la cohabitation et interpellent quant à l’avenir de la ville.
Par Banhoudel Mékondo Frédéric,