2 Juin 2012
Le 14 avril dernier, des hommes armés et enturbannés à bord d’une Toyota issue de la présidence tchadienne, ont kidnappé l’Imam Nasradine Mahamat Moussa, alors qu’il se rendait à son lieu de travail à l’école Djamiya Harazaye. L’Imam Nasradine dirige les prières à la mosquée de Bololo de Ndjaména.
Réputé pour son franc-parler et son audace de rappeler aux autorités leurs obligations, ses prêches sont appréciés des fidèles musulmans de Ndjaména.
Depuis son kidnapping à nos jours, une espèce d’omerta entoure son affaire.
Les membres de sa famille n’ont aucune nouvelle de lui, le comité supérieur des affaires islamiques au Tchad, est soupçonné de complicité avec les autres tchadiennes.
Cette arrestation de l’Imam Nasradine, nous rappelle des sombres souvenirs qui ont jalonné l’histoire de la répression politique au Tchad par des régimes d’exception qui n’ont laissé aucune marge de liberté au peuple tchadien.
Le pouvoir d’Idriss Deby incarne parfaitement les critères de ces régimes autocratiques et despotiques qui ont endeuillé de nombreuses familles tchadiennes.
La rédaction du blog exige la libération immédiate et sans condition de l’Imam Nasradine Mahamat Moussa.
Si les autorités tchadiennes ne donnent aucune suite à notre appel, nous saisirons la représentation régionale de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), basée à Dakar, la Ligue Islamique Mondiale et d’autres organisations de défense des droits de l’homme pour internationaliser cette affaire et réclamer justice en faveur de l’Imam Nasradine.
Makaila Nguebla