Décidément Idriss Deby n’échappe pas à la tradition des chefs d’Etats africains qui refusent l’alternance démocratique dans leur pays en privilégiant la succession monarchique à la tête de leurs Etats afin d’ être à l’abri des éventuelles poursuites judiciaires après leur chute du pouvoir.
La relève d’Idriss Deby est assurée. Son fils Abdel Abdelkérim Idriss, issu de l’ académie militaire américaine de West Point (New York), est désormais perçu comme son successeur à la tête du Tchad.
Selon plusieurs sources dignes de foi, Idriss Deby confie à Abdelkerim des missions confidentielles à l’étranger.
Parfaitement anglophone, ce dernier a été récemment l’hôte à Abuja du président nigérian Muhammadu Buhari. Il était l’émissaire de son père Idriss Deby qui lui a demandé de se rendre dans la capitale nigériane pour soumettre les difficultés économiques et financières du Tchad au dirigeant de ce pays pétrolier. Il justifie sa demande par le fait que le Tchad traverse qui lui posent des problèmes pour faire face à la menace terroriste dans la sous-région.
Cette mission a eu lieu en janvier dernier où le fils du président Tchadien, était seul à être reçu discrètement reçu par le chef de l’Etat nigérian à l’insu même de la représentation diplomatique tchadienne accréditée dans le pays. Aucune autre délégation tchadienne n’a accompagné le fils d’Idriss Deby à cette rencontre hautement stratégique. Il s’agit bien entendu des questions de financements de la lutte contre la secte Boko-Haram que le Nigéria sous-traitait avec le Tchad.
Le Tchad a-t-il supporté seul les poids de la guerre ?
De retour du Lac-Tchad, Idriss Deby a déclaré que : «Malheureusement depuis notre engagement jusqu’aujourd’hui, le constat qu’on peut faire, le Tchad est seul à supporter tous les poids de la guerre de Boko-Haram »
Faux.Car, la mission effectuée par Abdelkerim Idriss Deby auprès de son homologue nigérian, n’était pas infructueuse. Parce que le président nigérian, réputé pour sa générosité, aurait remis au fils du dirigeant des sommes d’argent dont personne n’est à mesure d’évaluer le montant.
Il ne faut pas que les Tchadiens continuent à être dupes devant les propagandes d’Idriss Deby qui les manipule à sa guise comme des enfants. En leurs noms, aux noms des officiers, sous-officiers et hommes des rangs, Idriss Deby mène la guerre contre le terrorisme à des fins mercantiles et personnelles.
L’opinion publique nationale s’est aperçue que l’intervention militaire des troupes tchadiennes au Lac-Tchad, n’a suscité aucun engouement médiatique à l’international à la différence des autres interventions au Mali et au Niger. De plus, les médias locaux n’ont présenté aux Tchadiens aucun prisonnier de la secte Boko-Haram ni des blessés.
Ce qui est sûr et essentiel pour les Tchadiens, est que le dauphin du président Idriss Deby est dorénavant identifié. Il s’agit de son fils Abdelkerim, il est actuellement directeur de cabinet civil adjoint à la présidence.
Mais les Tchadiens vont-ils accepter une transition politique de manière monarchique chez eux ?